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Le nouveau rapport du GIEC : le point de non-retour

Le 9 août dernier, le GIEC (groupe international d’experts sur l’évolution du climat) publiait la partie 1 de son 6ème rapport. Et les résultats n’étaient pas très rassurants. Selon leurs analyses, le réchauffement climatique commençait à être sévère, et les impacts sur l’écosystème et nos vies paraissent de plus en plus grands. 

Et le 28 février dernier, le GIEC a publié la 2ème partie de ce rapport. Et sans surprises, les résultats ne sont pas meilleurs. Les experts s'accordent à dire que nous devons agir urgemment pour freiner le réchauffement climatique. Ils nous alertent très clairement sur les risques que nous prendrons si l’environnement ne devient pas notre priorité. 

Nous avons décidé de nous pencher sur ce rapport afin de comprendre quels sont les enjeux actuels et comment y remédier. 

 

Une zone inondée à Antananarivo, Madagascar, le 28 janvier 2022, après la tempête tropicale Ana.AFP

Le GIEC qu’est-ce que c’est ?

Le groupe international d’experts sur l’évolution du climat est un rassemblement d’experts scientifiques créé en 1988. Il produit “des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. »

Ce n’est pas un groupe de recherche, son objectif est de fournir un état des lieux de la planète et de ses éco-systèmes. Le GIEC s'appuie alors sur des recherches existantes et des publications scientifiques. Ainsi, leurs évaluations sont transmises aux différents gouvernements afin que ces derniers puissent établir des politiques en adéquations avec leurs évaluations. Leurs rapports permettent également d’établir le cadre des négociations lors des COP (Conférence des Parties).

Le GIEC se compose de trois groupes de travail :

Le groupe 1 étudie les bases physiques du climat. Ils analysent les courbes du climat à travers le temps et soumettent différents scénarios possibles selon les résultats de leurs analyses. Les variables de leurs études sont les émissions de gaz à effet de serre.

Le groupe 2 travaille sur la relation entre les éco-systèmes et les sociétés humaines. Leur rôle est de déterminer l’impact de la dérive climatique sur les systèmes socio-économiques. Le changement climatique a de fortes conséquences sur notre quotidien et ce groupe établit des options d’adaptation pour minimiser les effets négatifs sur nos vies.

Le groupe 3 œuvre sur les solutions afin d'atténuer le dérèglement climatique. Il cherche par exemple à éliminer les gaz à effets de serre dans l’atmosphère. Si cela n’est pas possible, il recherche des solutions pour diminuer nos émissions de CO2.

 

Un habitant vient en aide aux pompiers sur l'île d'Eubée, en Grèce, en proie aux flammes, le 8 août 2022. Crédits : ANGELOS TZORTZINIS - AFP

 

Le 6ème rapport a été rédigé par 234 scientifiques originaires de 66 pays différents. Ils ont utilisé pas moins de 14 000 études scientifiques allant de la physique à l’anthropologie. Le dernier rapport était paru en 2014, et déjà à l’époque, les analyses du GIEC n'étaient pas favorables pour notre avenir. Huit ans plus tard, le 6ème rapport nous alerte davantage sur l’état de notre planète. Il semblerait que notre avenir soit largement compromis par notre mode de consommation. 

 

 

 

2050, la prévision d'un avenir nuageux :

 

 

Sans surprises, l’état des lieux de notre planète n’est pas glorieux. Ces dernières décennies, notre impact sur l’environnement ne fait que s’accroître. Résultats, les mers et océans ont augmenté de 20 cm depuis un siècle. Les calottes glaciaires fondent considérablement. Le climat a augmenté de 1,1 degrés depuis la période pré-industrielle. Nos éco-systèmes et notre biodiversité meurent de jour en jour. En clair, notre Nature se meurt et les conséquences de sa perte pourraient bien être la cause de l’extinction de l’espèce humaine.

 

Des changements irrémédiables :


Dans la partie 2 du 6ème rapport du GIEC, certains constats dramatiques semblent être irrémédiables. Le premier constat est que la température augmente fortement et que nous ne pourrons jamais réduire cette température, elle ne peut qu’augmenter. De plus, les experts constatent que la température augmente plus vite que prévu. Nous devrions atteindre 1,5 degrés d’ici 2030. Or, nous sommes déjà à 1,1 degrés, ce qui était au-dessus des estimations passées. Et l’accord de Paris s’engageait à limiter la hausse à 1,5 degrés jusqu’à la fin du siècle… Une estimation bien trop ambitieuse désormais. Le GIEC a même établi des scénarios pessimistes où la température augmenterait de 3,5 à 5,7 degrés. Autant vous dire qu’après 2 degrés, la situation de notre planète sera apocalyptique.

 

La montée des eaux est également une conséquence qui ne peut être éliminée. Les estimations indiquent que l’océan pourrait augmenter de 1 mètre d’ici 2100. Seulement, il est difficile d’anticiper la fonte des glaces, mais celle-ci étant de plus en plus fragilisée, il se pourrait que nous atteignons les 2 mètres d’ici 2100. La température de l’océan et son acidification sont également des conséquences qui resteront inchangées, même si nous parvenons à sauver l’environnement. 

Enfin, l’extinction des espèces animales et végétales est irrémédiable. Nous ne pouvons pas ressusciter une espèce disparue. C’est pour cette raison qu’il est primordial de préserver la biodiversité afin de ne pas dérégler l’équilibre de la nature et le règne animal et végétal.

Le réchauffement climatique menace la population d'ours polaires en Norvège. KERSTIN LANGENBERGER/FACEBOOK

Mais concrètement, qu’est-ce que cela implique :

Si nos habitudes, notre mode de consommation et notre conscience écologique n’évoluent pas rapidement, nous risquerons de condamner notre espèce. Pour les experts du GIEC voici à quoi pourrait ressembler notre avenir si nous n’agissons pas :

 

 

Tout d’abord, il y aurait une augmentation des risques climatiques comme de forte vague de chaleur, des sécheresse, des précipitations extrêmes, des inondations ou la fonte accrue de la cryosphère. Cela provoquerait un gros déséquilibre inter/intra-espèces. Pour nous, cela se traduirait par une augmentation des décès due à la chaleur, les inondations ou des famines climatiques. Par exemple, nous aurions 14 fois plus de chances de connaître des canicules durant l’année si nous gagnons 2 degrés. Mais le climat est en voie d’augmenter de 4 à 5 degrés avant la fin du siècle. De ce fait, nos canicules avoisineraient les 50 degrés en France et se produiraient 40 fois plus souvent. 

 

L'attente pour de l'eau potable dans un camp de personnes déplacées, en Somalie, le 13 février 2022. • YASUYOSHI CHIBA / AFP

 

Ainsi, 3,3 à 3,6 millions d'individus seront gravement touchés en 2050 par le réchauffement climatique. Leurs vies seront en danger, et beaucoup d’entre eux deviendront des réfugiés climatiques. Plus encore, 1 milliard d’individus seront touchés par la montée des eaux. On estime à 10 000 milliards de dollars la valeur des structures détruites par la montée des eaux dans le scénario le moins catastrophique. Il paraît évident que de nombreuses personnes vont perdre leurs logements et leurs commerces.

Enfin, 132 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté d’ici 2030. Les terres cultivables auront diminué de 8 %, et un bon nombre de petits agriculteurs se retrouveront à court de ressources. Or, dans de nombreux pays, ce sont les agriculteurs qui font partie de la population la plus précaire du monde. La mortalité de façon générale va augmenter. En Europe, le réchauffement climatique pourrait tuer 30 000 individus par an si on atteint seulement les 1,5 degrés en plus. Mais si nous atteignons les 3 degrés supplémentaires dans le pire des cas, ce nombre augmentera à 900 000 morts par an. La France fera partie des pays les plus touchés d’Europe. En effet, nous devrions atteindre les 4 000 morts par an.  

Un constat alarmant. Mais malgré cela, il faut continuer à faire ce que l'on peut chacun à son niveau pour changer son comportement et ses habitudes. Et surtout, il faut encourager au maximum nos politiques à se concentrer sur le réchauffement climatique. Le traitement médiatique du GIEC a été insuffisante face aux autres événements politiques. Or, selon les experts, la clé de notre survie réside dans l'action politique et dans l'engagement urgent des états. Alors ne lâchons rien, et surtout ne désespérons pas, la solution se trouve dans la solidarité et l'entraide !

 

Lauriane canard.

 

Sources :

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