L'équipe de "Date de péremption"

Un petit mot sur l’équipe : Pour ce projet, nous nous sommes entourées de la crème de la crème (mais bon, on ne les a pas payé.es) : Derrière la caméra : Margot Gouzy-Pallanca, sa bonne humeur, mais surtout sa voiture. Formée par une classe préparatoire à la Villa Thiole à Nice, ayant une pratique artistique fournie, elle aime danser, faire la panthère, casser des trucs et faire des blagues sarcastiques entre deux prises. À ses côtés, on retrouve El famoso Alec Thackery, camarade de classe sur les bancs de la Villa Thiole, il a enfilé son slip et son casque d’ingénieur du son (et du feu). Guérisseur et grand connaisseur des plantes, il a sauvé plus d’un petit doigt pendant ce tournage (mais pas la jambe d’une des réalisatrices). Fin expert, il a sû dissimuler les «putainnnn!» «merde!!» «chiotte!» «elle est bonne?» «coupéééééé» des pistes audios. Vedette (oubliée de Cannes !) de ce court-métrage, Estelle Résigné. Elle nous arrive tout droit du fin fond de la contrée de la Bande Dessinée, elle interprète le rôle de l’inconnue. Ses talents de comédienne ne sont qu’une facette de son travail : performeuse, plasticienne, elle étudie à nos côtés, avec son déhanché et son rire dépassant largement les -6dB. À l’écriture, à la réalisation, au montage, au coaching, et bien sûr, la première à sortir les bières : nous retrouvons notre fameuse Rapido, plus connue sous le nom de Jeanne Colineau. Après une année à avoir étudié les vaches bretonnes, elle est partie à la rencontre d’une autre voie lactée : l’habitat collectif. Faire la cantinière pour 27, danser avec du feu sans brûler sa pancarte « Darmanin démission », ne pas oublier de nourrir le perroquet, gérer ses crises existentielles et celles du mec du fond de la salle, comprendre pourquoi il pleut dans le salon et passer les concours pour une école d’art... Une journée type de sa vie. Mais le meilleur pour la fin, celle qui a tout donné pour ce projet, même sa jambe, une bosseuse, reine du sarcasme, aussi douée dans la réalisation, qu’au montage, qu’au jeu (sept ans de théâtre les p’tits potes), j’ai bien nommé... Elsa Mallet-Orlianges ! On compte dans ses autres talents la patience et le calme nécessaire aux projets collectifs et à la réalisation de quoi que ce soit sur un mac (compétence acquise au cours de ses deux ans de design). Un seul conseil : ne touchez pas à ses assiettes en grès.

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Date de péremption

Résumé :

Dans un futur proche, les prédictions du GIEC en terme de crise écologique et sociale se concrétisent. Les gouvernements libéraux orientaux se sont enchaînés durant la première partie du XXIe siècle, traçant la même autoroute capitaliste, mais avec un petit trottoir vert.

Sans surprise, l’humanité a foncé à 130km/h dans le mur.
Rapido et Razmo font partie des survivant.es, errant près des bunkers des millionnaires de l’ancien monde, à la recherche de nourriture ou d’affaires abandonnées. Rapido est prise de délires suite à sa sous-nutrition, Razmo, sa collègue de galère, essaie de les maintenir en vie.
Un soir, Rapido trouve une femme égarée, sans doute venant d’un bunker... Sa faim prenant le contrôle, on ne met pas longtemps à comprendre quel sort elle lui réserve. Razmo, chez qui l’empathie et la raison n’ont pas encore été englouties, est partagé, entre l’espoir d’un ventre plein, et le dégoût de cette situation inéluctable.

La nuit passée ; on retrouve les deux protagonistes, le regard dans le vide, échangeant autour de leur dernier repas garni... Un sauté de bourgeois.
Dans le contexte politique de la réélection d’Emmanuel Macron, avec autour de nous, réprimées dans le sang des luttes sociales et écologiques, des lieux de vies collectifs expérimentant de nouvelles façon de vivre ensemble, des actions individuelles et collectives pour mettre quelques cailloux dans le rouage infernal du capitalisme, le thème « l’alimentation de demain » nous a parut souligner le sens, satirique, du célèbre slogan -EAT THE RICH-, ou, plus français, « Un jour, les pauvres n’auront plus rien d’autre à manger que les riches ».

Étudiant actuellement dans l’école d’art publique de la ville de Monaco, nous sommes entourées de cette démesure à vomir, de ce ravin si abrupt entre nos réalités : celle de notre vie étudiante, de colocation, de pâtes pesto, de récup de marché et de manifestations, et celle qui nous entoure quotidiennement, de luxure, de yachts, de racisme et de sexisme, de champagne et de greenwashing à un niveau stratosphérique.
C’est donc dans ce contexte intime et sociétal que l’idée de notre court-métrage « Date de péremption » est né.
Aidées par les copains de promo et les logiciels de montage mis à disposition dans l’école, mais rattrapées par la contrainte de temps (nous travaillons actuellement sur une version plus longue, de nombreux dialogues ayant été réduits ou supprimés dans cette version.), nous avons pu réaliser ce projet.
Un grand merci à elleux.

Crédits :

Crédits :
Prise de vue : Margot Gouzy-Pallanca
Prise de son : Alec Thackery
Scénario : Jeanne Colineau et Elsa Mallet-Orlianges
Montage : Jeanne Colineau et Elsa Mallet-Orlianges
Costumes : Jeanne Colineau et Elsa Mallet-Orlianges
Maquillage : Elsa Mallet-Orlianges
L’inconnue : Estelle Résigné
Rapido : Jeanne Colineau
Razmo : Elsa Mallet-Orlianges

Un grand merci au Pavillon Bosio pour le prêt des logiciels de montage, des ordinateurs puissants
pour gérer 1863 Go de données (principalement de rushs ratés.)
Merci à Maxime Mattray pour sa patience et son expertise
Merci aux réalisatrices pour la montagne de bières, de chips, de pain (bon 23h30, c’est un peu
tard pour commencer l’apéro et on n’avait pas encore planté nos tentes...)
Lieu de tournage : Les Carrières de Peille

Merci aux sangliers de Peille de nous avoir épargné.es

Sur une idée originale de Jeanne Colineau et Elsa Mallet-Orlianges

3 commentaires

    Susan dit :

    J’ai adoré les idées derrière ce court métrage, cette sensibilité de l’égalité sociale qui est un débat trop important pour passer au dessus !

    CVD dit :

    Un beau pied de nez à une situation personnelle qui révèle les gouffres sociaux au sein d’un meme territoire

    Fan dit :

    La seule croissance qui ait de l’avenir, c’est celle de nos jeunes engagés. ça décape!!!

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