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La Brigade, la belle comédie sociale du Printemps.

Cet article a été rédigé suite aux interviews vidéos réalisées avec l'équipe du film que vous pouvez retrouver sur notre plateforme.

 

Ce mercredi 23 mars, La Brigade débarque sur vos grands écrans. Entre problématique sociale et humour, ce film tente de nous apporter des solutions à la situation précaire des immigrés mineurs qui arrivent seuls en France.

On retrouve des acteurs venant de tous les horizons, Audrey Lamy, François Cluzet, ou encore Fatou Kaba, une diversité dans le casting qui se marie parfaitement avec l'idée d'union multi-culturelle présente dans le film.

Louis Julien Petit a réalisé ce film avec pour objectif de réunir les spectateurs autour d’un sujet de société qui fait débat, la question de l’intégration des jeunes immigrés, tout en faisant rire. La dénonciation des discriminations sociale par l'humour fait de ce film une comédie sociale forte en émotions, qui parvient à dépeindre une dure réalité tout en mettant en avant la beauté de la solidarité.

Un message d’espoir fort et optimiste émane de ce long-métrage. Ici, Louis Julien Petit parvient à toucher notre compassion, notre empathie et quelque part notre humanité. Inspiré de fait réel, ce film remporte haut la main le défi de nous divertir tout en nous faisant réfléchir sur notre société et notre pouvoir de changer les choses !

 

La Brigade, Un film qui traite des problématiques sociales fortes :

L'intégration des mineurs issus de l'immigration :

Louis-Julien Petit est un réalisateur français qui produit des comédies sociales. Inspirée dès le plus jeune âge par « La Vie est belle » de Roberto Benigni, il rêve de réaliser des films capables de faire rire tout en traitant des sujets forts. Sensible à la question de l’immigration et de l’intégration des marginaux, il nous propose d’aller à la rencontre de la Brigade, une équipe de jeunes immigrés dans un foyer d’intégration qui rencontre une cheffe cuisinière en réorientation professionnelle.

La question de l'intégration des immigrés est donc la veine principale de ce film. C'est un sujet d'actualité qui doit être remis au-devant de la scène, car beaucoup de jeunes immigrés souffrent du manque d'intégration et de considération de la part de la société française. Or, il existe en France de nombreuses voies professionnelles qui sont en manque de personnel. Comme la restauration, la fonction publique ou encore l’agriculture. Et ces jeunes immigrés représentent une force professionnelle capable de répondre à cette importante offre d’emploi dans ces secteurs oubliés par les Français. Ce film nous rappelle quelque part qu’il y a de la place pour tout le monde, et que chacun peut trouver son bonheur.

À travers ce film, Louis-Julien Petit veut contredire les discours extrémistes et radicaux qui accablent les immigrés. Il veut redonner un nouvel air frais sur cette question sociale qui traverse le temps. Doit-on les intégrer ou les rejeter ? Pour Louis-Julien Petit, la réponse est évidente, il faut faire preuve de solidarité et offrir au plus grand nombre la possibilité de s’épanouir.

 

La mal-nutrition chronique des personnes en situation précaire :

Au-delà de la question de l'accès au droit ou à l'emploi, ce film met en relief la question de la nutrition. Bien souvent, les centres d'aides sociales sont contraints de servir une nourriture peu nutritive et de basse qualité à leurs résidents. Cette situation est malheureusement très courante, voir inévitable. Et c'est aussi sur ce point que le film souhaite mettre l'accent. Pourquoi ces jeunes devrait subir une mal-nutrition ? Pourquoi devrait-il moins bien manger que nous ? À l'heure des réformes alimentaires dans les cantines et restaurants scolaires, il paraît légitime de se demander si ces centre d'accueil ne devraient pas eux aussi fournir des repas de meilleure qualité.

Dans ce film, Audrey Lamy incarne le rôle principal, Cathy. C'est une cheffe qui décide de se reconvertir et qui atterrit dans un foyer d’insertion où elle travaille dans la cafétéria. Une fois cantinière, elle réalise à quel point ces jeunes sont mal nourris. Elle décide alors de révolutionner la cuisine du foyer et d'y apporter sa touche gastronomique. Ainsi, elle entraîne avec elle ces jeunes qui commencent à ressentir, eux aussi, l'amour de la cuisine. Elle les dirige sans le savoir vers une insertion professionnelle, même si son but avant tout est de résoudre la question de mal-nutrition. Ces jeunes ne réalisent pas la gravité de la situation, et c'est en leur transmettant son amour culinaire que les jeunes prennent conscience de leur condition.

 

La place de la femme dans un monde misogyne :

 

 

Très sensible aux questions sociales, Louis-Julien Petit avait déjà fait appel à Audrey Lamy dans « Les Invisibles », une comédie sociale qui s’intéressait au sort des femmes sans domiciles. Aujourd’hui, c’est dans le Rôle de Cathy-Marie qu’Audrey Lamy nous éblouit par sa force et son ambition. Elle incarne une femme forte, capable de redonner espoir à une jeunesse marqué par la précarité et les embûches sociales. Cathy-Maris aussi est confrontée à des épreuves de vie qui la poussent vers la réinsertion professionnelle. Mais son combat tourne plus autour de l'affirmation de soi.

Ce rôle à la fois féminin et masculin permet de mettre en avant la difficulté d’être une femme dans un milieu souvent misogyne et militaire. Mais cela permet également de montrer au spectateur la force de la passion dans ce milieu. Et c’est cette passion et cette détermination qui ont particulièrement touché l’actrice. Au-delà des sujets sociaux, c’est une glorification de ce métier et de ceux qui le pratique, et notamment des femmes qui s'épanouissent dans ce milieu fortement masculin.

 

Une comédie sociale qui se veut au plus proche du réel :

Inspirée d'une histoire vraie : 

Si ce film paraît aussi fort, c'est parce qu'il est inspiré d'une Histoire vraie, celle de la cheffe Catherine Grosjean, alias Cathy-Marie dans le film, joué par Audrey Lamy. Catherine Grosjean est une ancienne cheffe cuisinière qui a décidé il y 4 ans de se consacrer à l’éducation de jeunes immigrés en besoin de formation professionnelle pour préserver leur titre de séjour. Son humanité sans limite l'entraîne dans cette formidable aventure humaine. Désormais retraitée, elle décide de se consacrer pleinement à ces jeunes plein d'ambition et de soif d'apprendre. Ainsi, de nombreux jeunes immigrés participent à sa formation culinaire et trouvent un emploi à la sortie. Catherine Grosjean nous démontre que l’intégration positive est possible et qu’elle est bénéfique à tous. C’est cette solidarité sans limite que Louis-Julien a voulu nous retransmettre à travers l’écran.

 

Des acteurs issus de l'immigration :

En plus de nous montrer une réalité à travers le scénario, ce film a fait appel à de vrais mineurs immigrés qui sont venus en France afin de bénéficier d’une formation universitaire ou professionnelle. Ces jeunes vont alors interpréter leur propre vie, et ont eu l’opportunité de montrer au monde leurs conditions et les épreuves qu’ils subissent avant d’arriver à s’épanouir.

Fatou Kaba, prend alors beaucoup de plaisir à interpréter ce rôle. Dans le film, le personnage de Fatou est une jeune fille plein de rêves qui reste cependant ancrée dans le réel. Elle représente cette jeunesse qui espère une vie meilleure et un avenir radieux. Les acteurs ont tous félicité la force de vivre et la détermination de ces jeunes immigrés qui ont réussi à revivre leur douleur et leur situation de vie difficile.

Certains étaient encore dans des démarches complexes avec la préfecture de leur ville, mais rien ne les a empêcher de jouer. Tout simplement, car c'était pour eux l'opportunité de prendre la parole sur un sujet qui est souvent traité uniquement par les politiques et associations. Ils ont pu se faire les porte-paroles de cette jeunesse immigrée.

 

Une formation culinaire pour garantir la vraisemblance : 

 

 

Pour être en adéquation avec la réalité, Audrey Lamy a suivi des chefs cuisiniers et à été formée durant 5 mois par ces derniers en apprenant la base des gestes culinaires. Mais cela lui a aussi permis de comprendre l’organisation et l’énergie d’une brigade de cuisine. Il était important qu’elle s’imprègne du métier de chef afin de jouer son rôle de la façon la plus réaliste possible.

Cet effort de vraisemblance fait de ce film une belle vitrine sur le monde culinaire. On comprend davantage les enjeux, les valeurs et les compétences nécessaires dans ce milieu professionnel impitoyable, mais également plein de passion et d'amour. Indirectement, ce film permet de valoriser ce métier, et montre en quoi une telle voie professionnelle peut-être vecteur d'intégration puisque c'est un milieu où il y a un lien très fort entre les membres d'une brigade et leur chef.

 

Le cinéma militant, une arme contre les discriminations :  

 

 

L'interprétation d'un rôle pour revendiquer des valeurs :

Au-delà du message fort de ce film, Louis-Julien Petit nous fait rendre compte de l’importance du cinéma pour traiter ce genre de question. Pour lui, réaliser une comédie sociale, c’est militer, car c’est sensibiliser le grand public aux questions délicates et taboues. Cela permet au spectateur de voir la société sous un nouvel angle plus humain et plus fort.

Audrey Lamy use alors de son rôle pour militer contre la discrimination qui sévit sur les jeunes immigrés. Elle nous invite également à croire en la solidarité. L’actualité nous prouve que celle-ci continue de nous unir, et il faut la renforcer et l’amplifier. Plus encore, Audrey Lamy encourage la jeunesse à croire en ses rêves et à les réaliser. Une note d’espoir qui se ressent dans son rôle et dans l'incarnation du personnage de Cathy-Marie.

François Cluzet, qui interprète le rôle du directeur du foyer social, a été particulièrement touché par le scénario, et l’histoire sur laquelle il est basé. Après 50 ans de carrière, il indique même que c’est l’un des films qu’il a réalisé avec le plus de sens. Car derrière la promotion de ce film, il promeut un message, celui de la solidarité. Sensible à la question sociale et aux écarts de niveau de vie entre les êtres humains, jouer dans ce film a été pour lui l’occasion de diffuser des valeurs qui lui sont chères. Selon lui, nous avons tous à nous apporter. Chaque pays peut venir en aide à un autre. Et cette solidarité sans frontière est un concept qui le séduit et qu’il revendique fortement à travers son rôle.

 

 

Fatou Kaba, elle-même fille d’immigré, se sent proche de ces questions sociales. Partie intégrante de son histoire, mais aussi de l’Histoire de la France, l’immigration est un sujet qui traverse le temps et qui doit être dédiabolisé, car elle est le fondement de notre pays. À travers son personnage, elle incarne la voie de l’immigration et veut nous prouver que l'intégration peut-être positive, bienveillante et pertinente pour la société.

 

Plus que sensibiliser, le cinéma permet d'agir :

 

De façon générale, ce film nous fait rendre compte de la puissance d'un long-métrage. Celui-ci peut nous faire ressentir des émotions fortes et nous proposer une vision de la réalité qui nous échappait jusqu’alors. Plus encore, il peut proposer des solutions concrètes.

Le cinéma est un art majeur qui a toujours été engagé, mais désormais le 7ème art propose de plus en plus de solutions aux problèmes qu’il soulève. Cette nouvelle vision du cinéma militant est une seconde dose d’espoir, elle permet de nous dire qu’à travers la réalisation et l’interprétation de film, on peut agir. En effet, nous pouvons toucher et encourager à agir. Désormais, les acteurs, de par leur visibilité, peuvent diffuser des messages forts et réunir la société autour de questions sociales.

Pour aller plus loin dans la proposition de solution, Louis-Julien a alors décidé de réaliser son film en s’associant à des ONG et de réels mineurs immigrés en quête d’emploi et d’une nouvelle vie en France. Toujours proche du réel et de l’actualité, il parvient à faire jouer aux acteurs leur propre rôle et leur propre épreuve. Le film diffuse un numéro de téléphone de l’AMRF (07 49 79 49 61), une réelle association qui s’occupe de mettre en relation employeurs et jeunes immigrés apprentis. À travers la diffusion de ce numéro de téléphone, Louis-Julien Petit nous rappelle que la fiction est étroitement liée à la réalité et que le cinéma permet d’agir sur celle-ci. Ainsi, il casse le 4ème mur et nous invite à faire partie intégrante de l'histoire. La fiction prend alors vie, et nous rappelle que cette situation est vécue par beaucoup d'entre nous et que nous pouvons tous y prendre part.

Alors rendez-vous en salle de cinéma pour découvrir ce film fort en émotions et en saveurs !

Et retrouvez les interviews exclusives de l'équipe du film sur notre plateforme :

Audrey Lamy : https://helloplanet.tv/video/audrey-lamy-comedienne-talentueuse-linterview-100-planet/

François Cluzet : https://helloplanet.tv/video/francois-cluzet-comedien-engage-linterview-100-planet/

Fatou Kaba : https://helloplanet.tv/video/fatou-kaba-comedienne-engagee-linterview-100-planet/

Louis-Julien Petit :

 

Lauriane Canard.

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