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Comment lutter contre la pollution lumineuse ?

Réchauffement climatique, montée des eaux, trou dans la couche d’ozone… Niveau dégâts environnementaux, on est plutôt conscients de notre impact sur la nature ! Mais croyez-le ou non, vous n’êtes pas au bout de vos peines. En effet, notre vie citadine et urbaine impacte davantage l’environnement que ce que l’on imagine. Et pour cause, la lumière artificielle. Et oui, l'éclairage nocturne est une réelle plaie pour la biodiversité et les éco-systèmes. Cette pollution plus que grandissante est encore trop méconnue, et il faut que ça change ! Découvrons ensemble comment la lumière de nos villes peut nuire à l’environnement. 

La Pollution lumineuse, qu’est-ce que c’est ? 

La pollution lumineuse est un phénomène d’origine anthropique. Elle est la résultante de l’activité humaine impliquant de la lumière artificielle. Lampadaire, éclairage de vitrine, de monument, ou encore phare de voiture, tous ces éléments modifient l’éclairage de la ville durant la nuit. On remarque cette modification principalement par la visibilité des étoiles. Ainsi, dans la plupart des grandes villes et métropoles, on n’arrive pas à voir les étoiles durant la nuit. L'Union Astronomique Internationale indique alors qu’il y a pollution lumineuse lorsque la lumière artificielle dans le ciel nocturne augmente de 10 % la luminosité naturelle la nuit. 

 

 

Ainsi, ces lumières artificielles dérèglent les cycles naturels d’éclairage, perturbent la faune et la flore et nuisent gravement à l’éco-système. Cette pollution serait celle qui croît le plus. Elle augmenterait de 6 % par an en moyenne, et de 10 % dans les pays européens. Elle peut être amplifiée par un éclairage de mauvaise qualité ou superflu. De plus, la météo augmente aussi les effets de la pollution lumineuse, notamment lorsqu’il fait nuageux ou qu’il neige. 

Ainsi, la pollution lumineuse est un phénomène qui touche l’ensemble du globe. Elle impacte les villes, mais aussi les zones protégées comme les parcs naturels nationaux, les forêts, et tous les écosystèmes exposés aux lumières artificielles.

 

Pourquoi cette pollution est-elle un danger ?

Une modification du comportement des animaux  :

Durant la nuit, la lumière artificielle repousse les mammifères nocturnes, qui ont peur d’être plus visibles et donc plus vulnérables face aux prédateurs.

En revanche, les insectes et oiseaux nocturnes vont être attirés par la lumière artificielle. Guidés par la lumière des astres en temps normal, ces animaux vont se diriger vers ces sources de lumière et vont se rendre vulnérables, être désorientés, voire se brûler à cause de la chaleur et de la puissance de l’éclairage.

De manière générale, l’éclairage artificiel modifie les comportements alimentaires et la communication visuelle. Cette pollution lumineuse impacte également les comportements de reproduction. Cela peut avoir un grave impact sur la survie de certaines espèces. En effet, étant plus vulnérables aux prédateurs, les animaux sélectionnent plus rapidement leur partenaire. Mais de ce fait, leur sélection est moins efficace et leur reproduction moins bénéfique pour l’espèce.

 

 Impact sur les humains :

La pollution lumineuse représente également un danger pour nous. En effet, vivre dans un milieu urbain, travailler de nuit ou alterner régulièrement des cycles jours/nuits vous expose à la pollution lumineuse. Mais quels sont les risques concrets ? Pour comprendre l’impact de cette pollution lumineuse, il existe trois mécanismes physiologiques et biologiques qui expliquent les conséquences de celle-ci :

 

 

Le "Circadian disruption hypothesis »
Lorsque vous vivez à la lumière des éclairages artificiels de façon excessive, cela dérègle largement votre horloge biologique. De la même façon que les animaux, votre corps ne saisit plus la différence entre le jour et la nuit.

La « Melatonin hypothesis »
La pollution lumineuse impacte également votre production de mélatonines. Cette hormone dite “du sommeil” est essentielle pour réguler nos sécrétions hormonales et notre rythme chronobiologique. Or, si vous en produisez moins, cela dérègle davantage votre cycle biologique et diminue votre corps de ses propriétés anti-inflammatoires, anti-oxydantes, immuno-stimulatrices, neuro-protectives, cardio-protectives et anti-oncotiques.

La « Sleep disruption hypothesis »
Enfin, la pollution lumineuse pourrait modifier la structure et la qualité de votre sommeil. En altérant votre horloge interne et vos rythmes chronobiologiques, votre sommeil pourrait être plus court et moins réparateur. Or, un sommeil de qualité est essentiel pour avoir une bonne santé et pour le maintien de l'homéostasie du corps.

 

Ces mécanismes physiologiques sont cumulatifs et ont tendance à s’accentuer mutuellement. On constate alors que ces différents mécanismes conduisent souvent à des pathologies, de la même façon que chez les animaux. Et puis, cette pollution lumineuse nous empêche de voir les étoiles et les astres. Ce n'est pas une condition vitale, mais c'est quand même dommage de ne pas pouvoir profiter de la beauté du ciel en milieu urbain, vous ne trouvez pas ?

 

Un dérèglement de l’écosystèmes

 De manière globale, la pollution lumineuse impacte l’ensemble des écosystèmes qui la subissent. En effet, cette pollution modifie la compétition inter/intra-espèces et l’équilibre proie/prédateur. Cela dérègle l’ensemble de l’organisation des communautés d’espèces.

Ainsi, les animaux vulnérables à la lumière vont être plus facilement en danger, tandis que les animaux avantagés par la lumière vont se reproduire plus facilement. Ce déséquilibre modifie alors l’ensemble de l'écosystème et crée des conséquences en chaînes qui ne sont pas bénéfiques pour la biodiversité et l’équilibre de la nature. Par exemple, les communautés d’invertébrés terrestres prédateurs augmentent grandement dans les villes. Les charognards, araignées, carabes, cloportes, fourmis et amphipodes sont de plus en plus présents en milieu urbain.

Enfin, la pollution lumineuse modifie les habitats naturels puisqu’elle altère la santé de la flore sensible à la lumière. Certaines espèces de végétaux ne supportent pas une surexposition et sont donc menacées. Mais de manière générale, c’est l’ensemble des végétaux qui est impacté. De la même façon que les animaux, le cycle jour/nuit des plantes est modifié, ce qui nuit à leur bon développement. 

 

Les Solutions pour lutter contre cette pollution :

Savoir que cette pollution existe, c’est bien, mais ça n’est pas suffisant ! Seulement, cette pollution lumineuse paraît difficile à réduire. Elle ne dépend pas toujours de nous individuellement. Elle est le produit de toute une ville, voire de toute une région. Cependant, à chaque problème sa solution, et voici celles pour réduire les éclairages artificiels nocturnes.

 

Réduire les éclairages :

Et oui, la solution numéro un, c’est de produire moins d’éclairage ! Mais pour que cela soit efficace, il faut que cette décision soit prise à l’échelle d’un quartier ou bien d’une ville. En effet, rien de mieux pour notre environnement que de réduire la lumière artificielle. Seulement, la nuit et l’obscurité s'accompagnent souvent dans notre esprit d’un certain danger. Il faut alors être prudent, car certaines études montrent que la criminalité sévit davantage dans les zones éclairées. Cependant, d’autres études prouvent que les femmes sont plus en danger dans des lieux non-éclairés. Réduire drastiquement l’éclairage d’une ville n’est donc pas la meilleure solution.

En revanche, les commerces pourraient être en capacité de réduire leur éclairage en éteignant leur enseigne et leurs vitrines lors de leur fermeture. De même, les éclairages de bâtiments, de mobiliers urbains ou artistiques pourraient être diminués afin de limiter l’éclairage artificiel. L’usage d’éclairage par détection de mouvement peut être aussi une solution afin de garder certains endroits éclairés sans pour autant produire une lumière en continu. Enfin, éteindre les éclairages durant une partie de la nuit lorsque les rues sont vides, ou allumer un lampadaire sur deux pourraient également être des solutions envisageables. 

Ces techniques peuvent être utilisées chez vous afin de préserver la biodiversité alentour. Ainsi, vous pouvez éteindre les éclairages extérieurs de votre maison, ou utiliser davantage des éclairages par détecteur de mouvement.

 

Mieux éclairer :

Lorsque l’on ne peut pas se passer d’éclairage, on peut tout de même l’améliorer afin de réduire les effets négatifs sur l’environnement. Tout d’abord, on peut diminuer l’intensité des éclairages urbains. L'œil humain s’adapte facilement et cela diminue l’impact néfaste sur la nature. On peut aussi utiliser un éclairage qui imite les rayons du soleil. De ce fait, les animaux, les plantes, et nous-mêmes sommes moins impactés par l’agressivité des éclairages artificiels.

 

 

Il serait plus adapté de sélectionner des ampoules qui produisent le moins de lumière bleue car cette teinte attire davantage les animaux et pollue plus. Or, les lumières LED sont les lumières qui sont le plus utilisées pour leur faible coût, mais elles produisent le plus de lumière bleue, et donc attirent le plus d'insectes et sont dangereuses pour la biodiversité. De plus, c'est cette lumière bleue qui nous empêche de voir les étoiles. Il faudrait trouver une solution pour éclairer sans trop consommer, mais tout en préservant l’environnement du sur-éclairage. Enfin, on peut sélectionner davantage de mobilier urbain qui éclaire le sol plutôt que le ciel, car l’éclairage n’a pas le même impact selon sa direction. 

 

L’éducation à la nuit :

L’éducation à la nuit, et la sensibilisation à la pollution lumineuse serait sûrement la solution la plus réaliste et efficace sur le long terme. Cette pollution étant mal connue, nous ne la prenons pas réellement en compte. De ce fait, cette sensibilisation pourrait largement modifier nos comportements individuels et communautaires, ce qui pourrait à long terme réduire considérablement la pollution lumineuse.

D’une certaine façon, il n’existe pas de solution miracle. A part réduire les éclairages artificiels, nous ne pouvons pas contrer cette pollution. D’une certaine façon, cette pollution exponentielle nous permet de nous questionner de nouveau sur les solutions au réchauffement climatique et à la pollution. Et la réponse reste qu’il faut moins produire et moins consommer. Encore plus avec cette pollution, où cette fois, le recyclage et la réutilisation n’existent pas. Alors préservons nos éco-systèmes au lieu de les réparer !

 

Lauriane canard :

 

Sources :

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