Des startups qui sauvent les abeilles

Bien que la période de confinement ait été une aubaine pour les abeilles, on ne peut pas dire qu’elle en ait assuré la sauvegarde. Depuis quelques années maintenant, les abeilles se font de plus en plus rares et leur diminution continue de croître. Ce phénomène porte même un nom : le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, provoquant subitement leur disparition.

Les monocultures, les pesticides, les mauvaises pratiques des apiculteurs ou encore la crise climatique (et les épidémies qui s'ensuivent) sont autant de facteurs pouvant expliquer la chute brutale du nombre d'abeilles, représentant ainsi une véritable menace tant pour l’environnement que pour notre économie.

Même si elles commencent à être remplacées par des robots, le marché de la dépendance des abeilles est encore gigantesque, et de toute manière, on ne voudrait pas les voir disparaître. Selon L’INRA (l’Institut national de la recherche agronomique), nos ressources alimentaires dépendent à 80 % des abeilles.

Alors à l’occasion de la semaine des fleurs pour les abeilles qui vient de débuter, on va se pencher sur quelques startups aux quatre coins du monde qui ont trouvé des idées astucieuses pour sauvegarder ces gardiennes de la biodiversité.

BeeSharing : le service de pollinisation

Cette entreprise allemande propose avant tout une plateforme basée sur le Web mettant en relation des agriculteurs et des apiculteurs. Plusieurs offres visant à optimiser la pollinisation pour les agriculteurs et à protéger l’habitat des abeilles sont proposées.  Quand les agriculteurs ont besoin de polliniser leurs cultures, ils peuvent se rendre sur le site et sont alors mis directement en relation avec des apiculteurs. Un modèle a été établit pour répondre à la demande des agriculteurs avec les ruches disponibles.

Des colonies leurs sont ainsi prêtées et sont acheminées vers des cultures qui en ont besoin. BeeSharing exploite les ressources de petits apiculteurs. Leur contribution est cruciale car s’il n’y a pas d’abeilles à prêter, il n’y aura ni pollinisation, ni biodiversité. Cette solution durable permet ainsi de lutter contre le déclin de ces petites butineuses et permet aux agriculteurs d’optimiser leurs rendements jusqu’à 60%.

Leadbees : le suivi à distance des ruches

La ruche connectée pour sauver les abeilles, c’est l’idée de cette jeune start-up polynésienne. Cette entreprise a mis au point des capteurs, à placer directement dans les ruches, capables de mesurer la température, le poids, le taux d’humidité, le son que les abeilles produisent ou encore les différentes intempéries auxquelles les ruches sont sujettes. Une plateforme en ligne est ensuite disponible et permet de collecter les informations sur les ruches, d’étudier l’environnement des abeilles et d’agir en conséquence. La présence humaine étant la plupart du temps nuisible aux abeilles, cette solution de bio-surveillance durable est un bon moyen d’intervenir le moins souvent possible. Toutefois, c’est une solution plus risquée. En effet, si la reine meurt, c’est toute la colonie qui périt avec elle.

Nombreuses sont les entreprises qui œuvrent dans le secteur des ruches à distance (Hostabee ,Label abeille, BeeHero, etc ).

 https://www.youtube.com/watch?v=rC9P7Z9Oxfw&feature=emb_title

Beelife : la ruche connectée et thermique

Une autre initiative, française cette fois-ci, propose une ruche connectée thermique, Cocoon. La promesse de cette jeune start-up crée en 2018 est d’offrir un habitat sain aux abeilles, les protégeant de l’invasion du parasite Varroa Destructor, responsable de la perte de nombreuses colonies. Cette ruche fonctionne d’une manière totalement autonome et naturelle. Elle est alimentée à l’aide de panneaux photovoltaïques et traite ainsi le parasite de manière thermique, ce dernier ne résistant pas à la chaleur. Aucun pesticide n’est utilisé.

Les panneaux photovoltaïques vont alimenter un système électronique permettant à l’apiculteur de connaître en temps réel les informations sur ses ruches. Selon l’un des co-fondateurs, Pascal Nutti, l’un des points fort de cette solution est que c’est la seule solution autonome permettant de se débarrasser du varroa destructor.

Alors, laquelle de ces 3 solutions préférez-vous ?  En tout cas, ce qui est sûr, c'est que la technologie s'avère bien utile pour aider à préserver la biodiversité ?

 

Image 2 © Beelife

Vidéo © 2018 Copyright LeadBees Technologies

Sources LesEchos, Leadbees, BeeSharing

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