"HOMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS" une comédie vivifiante

Sept hommes, de 17 à 70 ans, que tout oppose, sinon d’être au bord de la crise de nerfs, se retrouvent embarqués dans une thérapie de groupe en pleine nature sauvage. Ce stage mystérieux, « exclusivement réservé aux hommes », est censé faire des miracles. Première surprise à leur arrivée : le coach est... une femme ! Excentrique et peu conventionnelle, elle va tout faire pour les aider à aller mieux. Avec ou sans leur consentement...

Des hommes vulnérables

« Je souhaitais mettre en scène des hommes vulnérables. Parce que je crois que c’est ce que souhaitent voir les hommes au cinéma. » explique Audrey Dana, réalisatrice du film. 

Cette vulnérabilité, Audrey Dana et Claire Barré, scénariste, l’ont exploitée dès le début de l’écriture du film. Les deux femmes ont travaillé à partir de centaines de témoignages anonymes d’hommes. De cela elles en ont ressorti des aspirations, des caractères, des passions mais aussi des peurs. 

« Certains ont même exprimés leur souhait de voir un film où les femmes n’ont pas le monopole de la sensibilité et de la rondeur ! » renchérit Audrey Dana. 

Ce qui nous surprend dans ce film c’est le contexte de la rencontre entre les personnages et la manière dont ils s’apprivoisent, se présentent à l’autre. Leur rencontre est à l’opposé de nos quotidiens, où, la plupart du temps, le premier contact s’articule autour de la fameuse question : « Et toi, que fais-tu dans la vie ? ». Ici, leurs professions interviennent tard dans le récit, ce n’est pas cela qui importe. On met l’accent sur leurs traits de personnalités, sur leurs angoisses et leur sensibilité avant tout le reste, qui semble finalement superflu. 

« Nous nous sommes inspirées des sept neurohormones que nos corps sécrètent et qui influent sur nos personnalités : l’ocytocine, l’œstrogène, la sérotonine, l’acétylcholine, la noradrénaline, la dopamine et la testostérone. Chacun de nos personnages repose sur une hormone dominante. » continue Audrey Dana. 

Un véritable Feel Good Movie

 « J’aime quand le cinéma ressemble à la vie. Or, dans la vie, on peut pleurer et rire en même temps. J’adore les contrastes ! »

Il y a beaucoup de tendresse dans ce film qui alterne entre la surface, les blagues et l’intimité la plus profonde. 

On se prend au jeu et on s’immerge, avec les personnages, dans cette « thérapie du bonheur ». 

Nous ressortons le sourire aux lèvres, avec cette belle leçon que la force se trouve aussi dans la sensibilité et que même le plus « en paix » des individus n’est pas sans failles…

Terriblement frais, sensible et drôle ! 

À retrouver en salle depuis le 25 mai 2022. 

Noémie Alcaras