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L'homme et l'animal : une histoire vieille comme le monde

L'animal, un être sacré

Que ce soit dans la mythologie égyptienne, amérindienne ou indienne, les animaux sont souvent mis au stade d'Être Sacré. Les religions polythéistes et les cultures d'autrefois avaient un rapport privilégié avec la nature. Les individus divinisaient certaines espèces et leur adressaient leurs prières.

Les Égyptiens vénéraient notamment les chats, ils étaient considérés comme des êtres suprêmes, protecteurs des récoltes. Il était courant de voir les pharaons et les familles royales s'enterrer auprès de leur chat, momifiés avec les mêmes soins qu'un humain de haut rang social.

En Inde, les éléphants et les vaches sont considérés comme des êtres divins. Dans le culte hindou, il est d'ailleurs interdit de manger de la vache, l'animal est sacré, intouchable. (Chaque culture vénérait certaines espèces, il y avait des inégalités de traitement, mais l'animal semblait adoré et protégé.)

Mais alors, comment expliquer cette prédominance de "l'animal-objet", pur outil de satisfaction de notre besoin de contrôle, d'ascendance et de possession ? Que reste-t-il de la relation de respect et de bienveillance que certaines cultures entretenaient avec les animaux ?

 

La domestication : l'essor de "l'animal objet"

L'arrivée des religions monothéistes, et notamment catholique a largement bouleversé les choses.

Dans la religion catholique, l'homme est l'espèce la plus proche de Dieu. Les animaux autrefois placés aux rangs de divinités, deviennent alors des êtres inférieurs à l'homme. Il va sans dire que leur exploitation est alors justifiée par la supériorité des Hommes décidée par la puissance divine.

Les textes sacrés invitent les croyants à user et domestiquer les animaux comme bon leur semble. Nourriture et outils de travail, les animaux deviennent les esclaves des Hommes. Toutes les croyances dites "païennes" tombent bientôt dans l'oubli, la dérision et le blasphème.

 

 

Certains philosophes du XVIIe siècle, tel que Descartes, ont appuyé cette idée de supériorité de l'Homme sur toutes les autres espèces vivantes. Ce dernier affirme que l'animal est un objet, une machine. Son existence ne sert qu'à assouvir celle de l'Homme. Cette mentalité radicale place l'Homme au-dessus de toutes les espèces animales.

La notion de respect envers les animaux est totalement absente de la mentalité de l'époque. Les animaux sont domestiqués dès que cela est possible, et les humains n'hésitent pas à user de ces derniers pour effectuer davantage de tâches ingrates ou bien se divertir via des loisirs comme la chasse ou les arts du cirque.

 

L'ambivalence de l'homme : entre empathie et domination

Mais peu à peu, certains philosophes commencent à repenser la relation de l'Homme avec l'animal. L'époque des Lumières donne naissance à des intellectuels, fermement opposés aux dogmes religieux et notamment catholique.

Rousseau soumet une nouvelle idée, celle de "l'être-sensible". Effectivement, l'animal ne possède pas la conscience et la raison qui lui était attribuée dans les cultures antiques, mais on lui accorde un esprit et une sensibilité. On commence peu à peu à constituer la "cause animale". Il faut prendre soin des animaux et ressentir de l'empathie envers eux.

 

 

Mais cette prémisse n'est pas suffisante pour réellement assainir notre relation avec les animaux.

Tout d'abord, la colonisation et la soif d'exotisme des colons ont largement amputé la biodiversité dans le monde. En recherche de trésors d'ailleurs, les braconniers ont décimé de nombreuses espèces en Amérique, en Asie et en Afrique.

La période de l'industrialisation quant à elle, a permis de moins user des animaux au profit des machines. Mais elle a donné naissance à l'agriculture intensive. L'agriculture locale disparaît pour laisser place à des "fermes-usines". Là-bas, le bien-être animal est totalement oublié. Les animaux ne vivent plus au grand air de la campagne, mais dans des entrepôts éclairés à la lumière artificielle.

Gavés, exploités et entassés, les animaux de la ferme deviennent la cible de nombreuses maltraitances.

 

 

Vers une prise de conscience…

Depuis les années 70, les mouvements sociaux et écologiques tentent de mettre fin à cette exploitation. Manifestations et pétitions permettent de redonner des droits aux animaux. Aujourd'hui, en France, les animaux ont davantage de droits et de lois qui les protègent des maltraitances et des abandons.

Seulement cet engouement se superpose aux logiques « climato sceptiques » actuelles. Nombreux refusent d'accepter que la nature soit en déclin, et que la biodiversité se meurent. Les efforts du quotidien pour préserver les espèces sauvages et le bien-être animal doivent donc être au centre des priorités de chacun.

Nous sommes actuellement dans une ambivalence entre la protection animale et l'exploitation. Mais alors, comment en sortir ?

 

Que faire pour faire évoluer la situation ?

  1. Mieux consommer la matière animale. Désormais il est plu aisé de limiter sa consommation de viande, mais aussi de produits animaliers comme le cuir, les fourrures ou les plumes. Il ne faut pas hésiter à diminuer les matières animales petit à petit afin d'arriver plus tard à une consommation uniquement végétale si possible.
  2. Militer contre les grosses compagnies qui exploitent les animaux. Refuser de consommer les produits de certaines entreprises permet de faire comprendre à celles-ci que leurs produits ne correspondent plus à vos attentes en termes d'éthique. Il faut user de son pouvoir d'achat pour faire valoir nos droits et ceux des animaux.
  3. Limiter l'adoption d'animaux domestiques. Adopter un animal représente beaucoup d'investissement temporel et financier. Avant de vous lancer, veillez à réfléchir à l'espèce animal que vous allez choisir. Mais aussi à votre quotidien, votre temps et votre porte-monnaie. Trop d'animaux domestiques sont maltraités car ils ne possèdent pas les conditions de vie adéquates. Beaucoup d'oiseaux, de rongeurs et de poissons sont malheureux car enfermés et meurent prématurément. De même pour les chats et les chiens, veillez à bien réfléchir à l'impact que cela va avoir dans votre vie. Trop d'animaux sont abandonnés chaque année, alors demandez-vous si vous serez apte à aimer et chérir votre animal pendant une décennie, et si vous avez assez de temps et d'espace pour lui.
  4. Limiter les spectacles et enfermements : Peu à peu, les spectacles d'animaux et les parcs de loisirs diminuent. Les associations sont parvenues à limiter au maximum les dérives et les maltraitances. A nous, en tant que consommateurs, de ne pas soutenir des spectacles qui font travailler des animaux. Le cirque, comme le zoo, est un lieu de souffrance animale. Alors, évitez les spectacles animaliers et aquatiques, et préférez des zoos où les animaux sont en liberté. Certains zoos recueillent également des animaux rescapés, ce qui est plus éthique, mais de façon générale, il est préférable de limiter ce genre de loisir.                                                                                                  
  5. Protéger les habitats naturels : Le plus important pour les animaux, c'est de sauver leurs habitats naturels. Il faut donc protéger au maximum la nature afin de pouvoir préserver le maximum de biodiversité.
  6. Revaloriser les autochtones qui protègent la nature. Les autochtones du monde entier préservent à eux seuls 80% de la biodiversité terrestre. Longtemps opprimés et sous-estimés, les peuples autochtones ont été écartés des processus de décision concernant la protection de la nature. Il est donc temps de les remettre au centre des débats pour mieux agir envers la nature et préserver les animaux de notre planète.                          

Lauriane Canard

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