Surfrider Foundation met en garde sur les fausses bonnes idées face à la pollution plastique

À l’occasion de sa nouvelle campagne « Break The Plastic Wave » (Stopper la vague de plastique), Surfrider Europe en collaboration avec l’ONG « Rethink plastic » (Repenser le plastique) et l’association « Break free from plastic » (Se libérer du plastique) alerte, à l’aide de nouvelles infographies développées par le média qqf, contre 3 initiatives souvent relayées comme étant des solutions « miracles » pour lutter contre la pollution plastique. En réalité, selon l’association, ces fausses bonnes idées seraient inefficaces, voire contre-productives et nous détourneraient du véritable problème que pose ce fléau environnemental. Mais alors, quelles sont-elles et quelles sont les vraies bonnes idées pour agir ? Explications.

#1 Compter sur le recyclage pour supprimer nos déchets plastiques

C’est LA fausse bonne idée par excellence : croire que recycler ses déchets suffira à sauver la planète. Attention, on ne dit pas que le recyclage ne sert à rien, bien au contraire. Toutefois, à lui seul, il ne permettra pas de prendre en charge la totalité des déchets que nous produisons puis jetons. Pourquoi ? Tout d’abord parce qu’il existe trop de plastiques différents, ensuite parce que recycler certains plastiques n’est pas rentable, et enfin et surtout, parce qu’il y a beaucoup trop de plastiques à recycler aujourd’hui. En Europe, l’exportation des déchets occupe une très grande place car notre « production et consommation de plastique dépassent largement notre capacité à traiter convenablement les déchets plastiques ». 1/3 seulement des 29 millions de tonnes de déchets plastiques collectés annuellement est recyclé dans l’UE.

Depuis 1950, l’humanité a produit 9,2 milliards de tonnes de plastique, soit l’équivalent du poids de plus de 911 000 tours Eiffel. Sur ces 9,2 milliards de tonnes de déchets plastique, seuls 14 % sont triés (dont 10 % sont véritablement recyclés et 2% seront recyclés plus d’une fois), 14 % sont incinérés et 72 % se retrouvent dans des décharges ou dans la nature. Selon les experts, près de 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dériveront à la surface de nos océans, si nous ne faisons rien d’ici à 2050.

 Pour en savoir plus sur cette fausse bonne idée et découvrir les solutions pour agir, c’est par ici.

#2 Tomber dans le panneau du bioplastique

Qui sait réellement ce qu’est le bioplastique ? Le bioplastique recouvre deux types de plastiques : les plastiques biosourcés et les plastiques biodégradables. Les plastiques biosourcés contiennent pour la plupart du pétrole et les matières organiques utilisées pour les fabriquer dépendent d’une agriculture intensive, néfaste pour l’environnement. D’un autre côté, les plastiques biodégradables se dégradent « dans des conditions bien spécifiques que l’on ne retrouve pas dans la nature et encore moins dans l’océan ». En définitive, ces plastiques n’ont de bio que le préfixe. Pourtant, à cause de l’appellation « bioplastiques » plus de personnes seraient prédisposées à les jeter dans l’environnement selon des recherches menées en Allemagne. Des chercheurs britanniques ont quant à eux observés la dégradation de sacs plastiques biodégradables dans la nature. 3 ans plus tard, les sacs « enfouis dans le sol et dans l’eau étaient encore en très bon état ». Le problème ? Les arguments marketing avancés par les industriels amenant le plus souvent à confusion pour le consommateur.

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#3 Espérer nettoyer tout le plastique de l’océan

Beaucoup en rêve, mais il paraît pourtant aujourd’hui peu réaliste de penser que nous pourrons un jour venir à bout de tous les plastiques déversées au cours de ces dernières décennies. Bien que plusieurs projets voient le jour afin de nettoyer les océans de leurs déchets plastiques, ils font bien souvent face à un milieu très complexe et ne résolvent pas les problèmes que posent les microplastiques car ils s’attaquent avant tout aux macro-déchets flottants « qui ne sont que la face émergée d’une pollution bien plus profonde et insidieuse ». En plus de ne pas résoudre le problème à la source, aucune initiative de la sorte ne permet aujourd’hui de collecter les déchets sans dégrader la vie sous-marine. 1 % seulement des déchets plastiques flotteraient à la surface, le reste se trouvant dans les profondeurs. De plus, du plastique a récemment été découvert dans le lieu le plus profond de la terre, dans la fosse des Mariannes, à plus de 10 000 mètres de profondeur. Le problème ? On vous laisse y réfléchir.

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Mais alors … Qu’est-ce qu’on fait ?

L’objectif de cette campagne est de montrer qu’un changement à tous les niveaux de la société est nécessaire pour contrer cette vague de plastique qui se dresse devant nous et que nous avons nous-mêmes engendré. Tout le monde à un rôle à jouer dans la société : non seulement les entreprises, en repensant leur système de production, et les citoyens, en modifiant leur mode de consommation et en appelant les entreprises et décideurs à changer de cap, mais également les institutions européennes et les gouvernements internationaux donc, en adoptant des mesures de grande ampleur pour mettre fin à cette pollution.

 

Vous connaissez la maxime : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Alors à l’occasion du #PlasticFreeJuly (Juillet Sans Plastique), Surfrider Europe appelle notamment à limiter sa production et sa consommation de plastique, et ce, même quand on est plus à la maison : s‘attaquer à la racine du problème, c’est ça la vraie bonne idée pour agir.

Pour les solutions, c’est par ici ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources : Surfrider Foundation Europe

 

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