Vacances vertes : oui, c’est possible !

Une étude publiée dans Nature Climate Change en mai 2018 a montré l’incidence majeure du tourisme sur l’environnement. Entre 2009 et 2013, le tourisme a été, dans 160 pays, à l’origine de 8 % d'émissions mondiales de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, ce chiffre ne cesse d’augmenter. En cause, des prix toujours plus attractifs et une classe moyenne qui ne cesse de croître.

Pourtant, 72 % des voyageurs pensent qu’un tourisme plus vert est nécessaire pour la planète et les générations futures. Hébergement, achats, transport, ou encore alimentation sont autant de vecteurs de pollution sur lesquels il faut agir pour limiter ces émissions. Alors si après cette période de confinement vous envisagez de changer d’air, pourquoi ne pas planifier des vacances plus responsables ?

Ça commence dès le choix de sa destination et de son hébergement !

Au lieu de programmer ses vacances dans les lieux les plus en vogues à l’autre bout de la planète, on pense d’abord à regarder autour de chez soi. Notre pays regorge de belles régions dotées d’endroits naturels d’exceptions. Se dépayser et se ressourcer sans partir bien loin, c’est possible. Pour beaucoup, les vacances riment même avec profiter de son chez-soi.

Cela porte même un nom : stay-cation. Ayant vu le jour au moment de la crise des subprimes, ce style de vacances s’annonce bien parti pour revenir sur le devant de la scène pour beaucoup de Français. Il permet notamment de repenser son rapport aux vacances, d’économiser de l’argent ou encore de consommer local.

Toutefois, si l’envie d’aller plus loin vous guette, pas de panique ! L’éco-tourisme se pratique dans tous les pays du monde à condition de savoir s’y prendre. Pour s’aider, de nombreux sites et applications existent et proposent des vacances à impact positif en bas de chez soi ou à l’autre bout du monde, loin du tourisme de masse. C’est le cas par exemple de Babel Voyages. De nombreuses plateformes en ligne permettent également de compenser ses émissions de carbone.

 Les hébergements insolites quant à eux (yourtes, bulles, etc) ont le vent en poupe, mais tout comme les autres établissements, pour savoir s’ils s’inscrivent dans une démarche respectueuse de l’environnement, on prête attention aux labels environnementaux et aux étiquettes environnementales.

Gare à votre choix de transport !

¾ des émissions de gaz à effet de serre du tourisme sont dûes aux transports. Le phénomène du flygskam, ou honte de prendre l’avion se répand désormais à vitesse grand V. Prendre l’avion 2 fois par an (soit 1 tonne de CO2) équivaudrait au chauffage d’un petit logement durant une année entière. On limite donc ses voyages en avion au strict nécessaire mais également les bateaux de croisière  où l’air marin est loin d’y être pur ! Pour la planète, on privilégie les transports les moins polluants ou les transports verts. Et pour une empreinte carbone 0, pourquoi ne pas opter pour le cyclotourisme ?

Emporter l’essentiel

Lorsqu’il s’agit de partir en vacances, il faut se rendre à l’évidence on emporte un peu tout et n’importe quoi. Or, pour des vacances responsables, on pense à partir léger. Exit donc les emballages inutiles. On privilégie des produits respectueux de l’environnement qui ne polluent pas les sols et l’eau (lessive, cosmétique, etc) et idéalement zéro-déchet (adieu les assiettes et les couverts en plastique). Pour les équipements de vacances (planche de surf, vélos, etc) on pense également à la location une fois sur place !

Même si on est plus à la maison, on garde les bons réflexes

Durant les vacances, on n’oublie pas les bons gestes. On fait attention au gaspillage que ce soit au niveau de la nourriture (et encore plus si le buffet est à volonté), de l’eau, ou encore de l’énergie (chauffage/climatisation), on continue de recycler ses déchets et d'emporter son cendrier de poche pour ses mégots.

Pour les activités, on opte pour des loisirs verts. On ne pratique ni la chasse, ni la pêche, on évite un maximum les activités qui dérangent les animaux sauvages et qui polluent (quad, canyoning, etc), on ne prélève pas de souvenirs dans des sites naturels, et, à la plage, on ne met pas sa crème solaire juste avant la baignade. Pourquoi ne pas s’adonner à l’activité tendance du moment : le ramassage de déchet ?

Enfin, être responsable, ça passe aussi par son assiette. Alors comme à la maison, on privilégie les produits locaux et de saison et on se renseigne sur les restaurants responsables du coin. Côté souvenirs et cadeaux pour la famille, on évite les pièges à touristes et on favorise encore une fois les petits artisans locaux.

 

Source : ADEME, QFF

Image : Unsplash I Michaela

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