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Chaque dixième de degré compte. Résumé du dernier rapport de synthèse du GIEC

Alors que des grèves et des mobilisations secouent le pays et monopolisent l’attention des médias, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son dernier rapport de synthèse ce lundi. Etat des lieux, tendances et prévisions, réponses à court et à long terme, il récapitule l’état des connaissances sur le sujet. Résumé.

Né en 1988 d’une association d’états, le GIEC a pour mission de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances sur le changement climatique. Ses auteurs travaillent à réunir et à synthétiser les travaux de recherche menés par les laboratoires du monde entier. Les rapports ainsi que les méthodes de travail du GIEC sont indiquées en toute transparence sur leur site internet. Cette semaine paraît un rapport de synthèse de 36 pages de son dernier rapport d’évaluation, en voici un rapide résumé.

 

L'état des lieux

Le réchauffement global du climat dû aux activités humaines est un fait établi. Il est principalement dû aux émissions de gaz à effets de serre, elles-mêmes produites par l’utilisation d’énergies fossiles (gaz, charbon et pétrole) et par la déforestation massive que supposent l’agriculture et l’élevage intensifs. La décennie précédente a ainsi été la plus chaude depuis environ 125 000 ans. La concentration en CO2 dans l’atmosphère mesurée en 2019 n’avait pas été atteinte depuis 2 millions d’années.

Des impacts généralisés et irréversibles se font déjà observer. Ils touchent une énorme partie de la population mondiale : entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des régions très vulnérables, et ont 15 fois plus de risques de mourir de sécheresses, de tempêtes ou d’inondations que dans les zones très peu vulnérables.

Fixé à Paris en 2015, l’objectif de limiter la hausse de température à 1,5 degré d’ici la fin du siècle est d’ores et déjà hors d’atteinte. Cette valeur sera probablement atteinte dès le début des années 2030, et les prévisions tablent sur 3,2 degrés d’augmentation d’ici à 2100, une hausse très lourde de conséquences sur la disponibilité de l’eau et de la nourriture, les migrations climatiques, la santé physique et mentale des êtres humains…

La biodiversité est très violemment touchée par le réchauffement climatique. La moitié des espèces animales et végétales de la planète a déjà commencé à migrer vers les pôles ou en altitude pour survivre, à la recherche de conditions de vie favorables.

Quelles réponses

Les deux sources principales du réchauffement climatique sont clairement identifiées (énergies fossiles et destruction des écosystèmes). Il faut donc faire face à ces deux grands enjeux en développant les énergies renouvelables et en investissant massivement dans la protection et la restauration des écosystèmes, notamment des forêts et des océans, indispensables pour réduire nos émissions.

Des réponses à court et à long termes doivent être mises en place le plus tôt possible. Ce rapport du GIEC nous le rappelle : Les bénéfices de l’action précoce sont plus importants que les coûts économiques de la transition. La neutralité carbone ne pourra reposer que sur une palette d’action très large (industrie, transport, bâtiment…). Le rapport met en avant les pistes sur lesquelles se concentrer en priorité :

Les subventions accordées aux énergies fossiles sont nettement supérieures à celles accordées à la lutte contre le réchauffement climatique. Repenser la répartition de ces subventions est un levier crucial pour faciliter la transition énergétique.

Une solidarité internationale doit se mettre en place de façon urgente dans l’intérêt de tous. Les pays du Nord ont ainsi pour responsabilité d’aider les pays du Sud à s’adapter au réchauffement climatique mais aussi à se développer sans émettre autant de gaz à effets de serre qu’ils ne l’ont fait.

Enfin, à l’échelle individuelle, les actions efficaces sont connues : se passer de trajets en voiture et en avion autant que possible, limiter sa consommation de viande, de vêtements et d’énergie. Généralisés, les efforts individuels auront leur importance, même si le changement doit avant tout passer par l’action politique, et la responsabilité ne pas reposer sur les individus.

Pas moins alarmant que les précédents, le dernier rapport de synthèse du GIEC nous indique des réponses claires à mettre en place. Il est fondamental de rappeler qu’il ne surviendra pas de point de bascule, au-delà duquel tout deviendrait inutile. Céder au découragement ne sera jamais la solution.
Les auteurs sont formels : chaque dixième de degré compte. Chaque dixième de degré supplémentaire évité, ce sont des villes sauvées de la montée des eaux. Ce sont des vies préservées du danger des canicules, des sécheresses ou des feux de forêts. Ce sont des tempêtes ou des inondations évitées. Chaque dixième de degré est un combat à mener pour que notre planète conserve des conditions de vie favorables, et reste habitable pour tous.

Léo Pham

 

Source : https://www.ipcc.ch/report/ar6/syr/

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