Sauve qui pleut ! : du micro-plastique décelé dans la pluie

Vendredi dernier, une équipe de scientifiques américains a dévoilé une étude inquiétante dans le magazine scientifique Science. Ces derniers estiment que 1000 tonnes de plastique se retrouveraient dans des zones protégées du sud et du centre-ouest des États-Unis chaque année. Au total, ce sont 11 sites qui ont été examinés durant 14 mois, dont le parc national du Grand Canyon. La majorité de ces particules de plastique sont des microfibres utilisées dans l’industrie du textile.

Les États-Unis de toute façon c'est loin !

C’est bien connu, la pollution comme les épidémies ne s’arrête pas aux frontières. Selon ce rapport, aucun recoin de la planète n’est à l’abri de la pollution plastique, qui est désormais un problème d’envergure international. Pire encore, le rapport note que cette pollution plastique ne serait pas totalement issue des alentours mais de loin, voire très loin. En effet, des particules sont balayées jusque dans les zones les plus vierges de la planète.

Les scientifiques, qui ont également effectué des prélèvements de l’air ont remarqué que les particules portées par le vent étaient plus fines que les particules tombant avec la neige ou la pluie. 132 particules de microplastique par mètre carré par jour se seraient ainsi déposées sur des espaces naturels, l’équivalent de 120 millions de bouteilles de plastique tombant du ciel chaque année.

Il faut avoir en tête que l’Amérique n’est pas un cas isolé. L’année dernière, dans les Pyrénées françaises, des chercheurs ont également retrouvé des particules de plastique dans l’eau de pluie. Preuve que le plastique n’est donc pas uniquement dans nos rivières et nos océans, mais est également présent dans l’air que nous respirons.

Une menace pour notre santé ?

Désastre écologique pour les écosystèmes, quel est l’impact des microplastiques sur notre santé ? Bien que les études ne manquent pas quant à la dangerosité des microplastiques pour la vie sous-marine, il est pour le moment difficile de savoir les effets de ces particules sur l’homme. Toutefois, on sait aujourd’hui qu’elles sont présentes dans nos organismes. Selon une étude menée par l'Université de Newcastle, on avalerait 5 grammes de plastique chaque semaine, soit l'équivalent d'une carte de crédit.

Nous respirerions également des dizaines de milliers de particules de plastique chaque année selon une autre étude canadienne et ferions désormais tous caca comme des licornes. Et oui, les microplastiques sont même présents jusque dans nos selles et cela ne risque pas de s’améliorer. Selon les prévisions faites par les scientifiques américains, 11 milliards de tonnes de plastique seront présentes dans l’environnement d’ici à 2025.

Ces études et ces résultats soulignent ainsi le véritable fléau que représente le plastique et la grande importance de réduire l’utilisation de ce matériau. Pour limiter les dégâts, il est donc urgent de s’attaquer à la source du problème.

Source : Le point, Science

Image : Unsplash, Madhu Shesharam

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