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Quels sont les emballages plastiques jetables interdits ?

Le plastique, ou le cadeau empoisonné de l’humanité

Les conséquences de la pollution plastique :

Le plastique est un composant présent dans tout notre quotidien. Notamment parce qu’il est énormément utilisé dans les emballages. Que ce soit pour les boissons, la nourriture, les cosmétiques ou les produits médicaux, le plastique envahit nos sacs de courses. Il permet de transporter facilement de nombreux produits, et de les isoler correctement de l'oxydation. 

Seulement, il pollue énormément. Ce matériau, qui paraissait révolutionnaire il y a quelques décennies, est devenu un réel fardeau pour l’humanité et la planète. En effet, le plastique est issu du pétrole, et est bon marché. Il a connu une extrême croissance depuis une cinquantaine d'années. Cette surproduction de plastique pose alors plusieurs problèmes. La première limite est évidemment environnementale. En effet, le plastique représente une bonne partie de nos déchets. Or, s'il n’est pas bien trié et traité, et finit généralement dans nos fleuves. Il pollue alors les océans, mais nuit aussi aux animaux qui y vivent. Actuellement, il y aurait 1 800 milliards de déchets plastiques dans l'océan. Ainsi, de nombreux poissons et mammifères marins finissent intoxiqués par ce plastique.

Ce problème est dû au fait que le plastique met beaucoup de temps à se dégrader. C’est propriété résistance et perméable en fond un ennemi redoutable pour le recyclage. On pense alors au 7e continent, une jolie appellation qui désigne l’énorme surface de déchets plastiques. Ce "continent" aurait une superficie égale à 6 fois celle de la France, soit un tiers de l'Europe. Cette immense couche de déchets affecte alors 267 espèces marines. Et 85 % des déchets de ce “continent” proviennent de l’activité humaine terrestre.

Un matériau dure à recycler et dangereux pour notre santé :

En effet, tous les plastiques ne se recyclent pas. En effet, les pots de yaourt, les films plastiques, les bouteilles d’eau, et les barquettes ne sont pas recyclables ! Comme ils sont trop légers, ils ne possèdent pas assez de matière pour être recyclés. Actuellement, seuls les flacons de produits cosmétiques et ménagers sont recyclables. Le polystyrène est également une matière extrêmement polluante, il lui faudrait un millénaire pour se dégrader totalement. Une réalité dure à percevoir et à accepter lorsqu’on prône les miracles du tri sélectif. Mais cette triste réalité prouve que la solution environnementale n’est pas de réduire le plastique, mais de l'annihiler de notre mode de consommation. Mais cela paraît plus facile à dire qu'à faire.

Enfin, il peut avoir des conséquences sur notre métabolisme, car il peut contaminer nos aliments et nos produits. Selon un Rapport de WWF, nous pouvons ingérer jusqu’à 250 g de plastique par an. Ce qui voudrait dire que nous ingérons en moyenne 5g par semaine, soit le poids d'une carte de crédit. Ce chiffre est d’autant plus important si vous buvez de l’eau en bouteille. Et les microplastiques présents dans nos produits hygiéniques et cosmétiques aggravent la situation en pénétrant dans notre épiderme. Notre corps est donc lui aussi empreint de plastique.

 

Les premiers pas vers la transition écologique :

Pour lutter contre cette pollution extrême, l’Union européenne a lancé en 2015 l’arrêt de l’utilisation du sac plastique jetable. Ces sacs polluent beaucoup, et finissent souvent ingérer par des animaux et mammifères. Il lui faut environ 400 ans pour se dégrader totalement. Une durée de vie qui paraît bien longue pour une planète en souffrance. En France, on consommait environ 5 milliards de sacs à usage unique. L’arrêt de production a permis de mettre fin au sac plastique en 2017.

Mais cette réglementation est inefficace si des mesures globales ne sont pas prises. C’est pour cette raison que le 1er janvier 2021, L’UE a interdit progressivement la vente de certains produits plastiques. Les produits suivants ont donc été interdits :

  • les couverts
  • les assiettes jetables cartonnées comportant un film plastique et les assiettes en plastique compostable
  • les boîtes en polystyrène expansé pour la nourriture à emporter ou à consommer sur le lieu de vente
  • les gobelets même compostables, notamment ceux en polystyrène expansé
  • les couvercles et bouchons pour boissons
  • les pailles (sauf celles destinées à être utilisées à des fins médicales)
  • les touillettes pour boissons
  • les bouteilles mises à disposition gratuitement dans les lieux recevant du public et dans le cadre professionnel, ou distribuées lors d'événements festifs, sportifs ou culturels
  • les piques à steak
  • les confettis et les paillettes
  • les tiges de ballons de baudruche
  • tous les objets en plastique oxodégradable (matière plastique renfermant des additifs).

 

Les fruits et légumes, le nouvel objectif pour 2022 :

Cette année, l’UE a souhaité se concentrer sur les emballages plastiques de fruits et légumes. À partir du 1er janvier 2022, une trentaine de fruits et légumes frais non transformés devront être vendus sans emballage plastique. Les fruits et légumes concernés par cette réforme sont les suivants : 

  • Pour les légumes : poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre et carotte, tomates rondes, oignons et navets, choux, choux fleurs, courges, panais, radis, topinambours, légumes racines.
  • Pour les fruits : pommes, poires, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la passion, etc.

Certains fruits et légumes présentant un risque de dégradation durant le transport seront réglementés de façon plus progressive. Ainsi, il faudra être plus patient pour les framboises, pêches, abricots, les fruits rouges ou autres fruits de “primeur”. Les acteurs de la filière peuvent alors se rapprocher de l’Agence de la transition écologique pour obtenir un soutien pour faciliter la transition.

C'est donc un nouveau pas vers la transition écologique. Désormais, nous aurons un peu moins de plastiques non-recyclables dans nos ordures. Une bonne nouvelle qui fait plaisir à la planète, mais aussi à nos estomacs !

 

L’apogée du carton, une réelle révolution ? 

En effet, on a tous déjà testé les gobelets et pailles en cartons. Cette alternative semble être efficace pour éradiquer les plastiques non-recyclables. Seulement, il ne faut pas se réjouir trop vite. Cette solution est effectivement fiable pour l’environnement, ce qui n’est pas un atout négligeable. Mais certains produits en carton possèdent de l’encre, et celle-ci serait nocive pour notre organisme.

Le Bureau européen des consommateurs (BEUC) a effectué une étude en 2019 sur 76 échantillons d’emballages en carton. Les spécialistes constatent alors que cette encre possède des perturbateurs endocriniens. Mais il y aurait aussi des amines aromatiques qui accentuent les risques de cancer aux poumons ou des voies urinaires. Or, ce sont des maladies qui sont normalement associées au tabagisme. Un constat décevant, mais pas sans solutions.

Encore une fois, ces études nous prouvent que la meilleure solution reste de consommer des produits réutilisables. Il faut éviter au maximum tous produits jetables. Si toutefois, vous souhaitez en consommer, privilégiez les produits qui sont sans colorant et sans encres. Dans ce cas, vous éviterez tous les risques dus à l’ingestion de produits nocifs. 

 

Lauriane Canard.

Crédit photo : Unsplash

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