Vivre dans un éco-lieu : un mode de vie proche de la nature et de l’humain

Une grande diversité d’habitats écologiques

L’habitat d’un éco-lieu s’adapte à la fois aux besoins des habitants et aux caractéristiques de l’environnement : on peut choisir de s’installer dans une habitation légère comme une tiny house ou une yourte, ou encore dans une maison construite en matériaux écologiques comme la terre, la paille ou le bois. Le point commun : les habitants recherchent un habitat durable, peu consommateur d’énergie et qui se fond dans le paysage pour ne pas le dénaturer. Ainsi, ce mode de vie repose davantage sur une relation étroite à l’environnement que sur des formes d’habitat établies. C’est un mode de vie libre et accessible, qui permet à chacun d’effectuer sa transition écologique à son rythme et selon ses besoins.

Une consommation responsable et limitée à l’essentiel

La proximité des habitants avec la nature passe aussi par des manières de consommer différentes. Ils valorisent des valeurs de simplicité et de sobriété, qu’elle soit énergétique ou numérique. Pour s’alimenter en énergie, les éco-lieux associent généralement plusieurs énergies renouvelables comme l’énergie photovoltaïque et l’énergie solaire, mais il n’est pas toujours question de vivre en autarcie : certains éco-lieux sont reliés au réseau électrique et revendent une part de l’énergie qu’ils produisent. Selon Alain, habitant de l’éco-hameau de Busseix en Haute-Vienne, « plutôt que de produire de l’énergie, il faut déjà éviter d’en consommer ». C’est pourquoi les habitants privilégient l’emploi de la low-tech pour diminuer leur consommation d’énergie. 

Une production alimentaire durable

La majorité des éco-lieux produisent une part des aliments consommés par leurs habitants. Même si l’agriculture n’est pas leur activité principale, les habitants collaborent pour pratiquer des formes d’agriculture durable comme la permaculture ou l’agroforesterie. Ils transforment leurs produits alimentaires, par exemple en conserves et en soupes, et ils complètent leur alimentation en s’approvisionnant auprès de producteurs locaux. Ils pratiquent également le zéro-déchet. 

Comme pour l’énergie, le but est de diversifier les productions et les sources d’approvisionnement pour réduire sa vulnérabilité : la production alimentaire variée des éco-lieux les rend moins vulnérables face aux mauvaises récoltes et aux ruptures d’approvisionnement qui pourraient survenir en cas de catastrophe liée au changement climatique.

Un mode de vie basé sur les relations humaines

Que ce soit dans la vie quotidienne ou dans les activités d’accueil du public, la complémentarité des habitants est essentielle : ils effectuent des tâches en fonction de leurs compétences et transmettent leur savoir-faire aux autres pour garantir le bon fonctionnement de l’éco-lieu. Les éco-lieux sont des lieux d’expérimentation pour diminuer son impact sur l’environnement, mais aussi pour créer des liens avec les autres. 

Si certains éco-lieux ont un impact limité au mode de vie de leurs habitants, d’autres vont encore plus loin dans la construction d’une société plus durable : c’est le cas de l’éco-village TERA dans le Lot-et-Garonne qui cherche à créer un écosystème coopératif fonctionnant avec une monnaie locale.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, il est possible de réserver un séjour immersif dans certains éco-lieux pour expérimenter ce mode de vie. Alors, êtes-vous prêts à tenter l’expérience ?

Léa, abonnée Hello Planet.

Source : Demos Kratos, Youtube. Image : Toits alternatifs