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La fast-fashion, un impact colossal pour la planète

130 milliards, c’est le nombre de vêtements consommés dans le monde chaque année. Ce nombre exponentiel représente parfaitement la surconsommation de textile. Depuis les années 2000, cette consommation ne cesse d’augmenter. Et parmi ces vêtements, la majorité est considérée comme ”jetable” et de mauvaise qualité.

C’est ce qu’on appelle la fast-fashion. Une nouvelle façon ultra rapide de produire et consommer la mode. Le but, traduire les tendances le plus rapidement possible, ce qui a pour conséquence de diminuer la qualité des produits. Mais les externalités négatives de cette nouvelle mode ne s'arrêtent pas à la qualité. La fast-fashion impacte l'environnement, mais aussi les personnes qui travaillent dans cette industrie, et bien sûr nos armoires ! Car il faut savoir que, selon une étude du site d’information Novethic, nous ne portons que 30% de nos vêtements. Une statistique qui symbolise parfaitement notre surconsommation. Retour sur ce phénomène de mode dangereux pour notre planète. 

 

 

L'industrie textile, la deuxième plus polluante du monde :

 

Source : EPA

Un désastre pour nos fleuves et nos océans :

L'industrie textile consomme énormément d'eau. Elle est en 3ème position des industrie qui consomme le plus d'eau après l'industrie du blé et du riz. IL faut savoir par exemple que pour produire un seul jean, il faut 10 000 L d'eau ! Cette industrie consomme 4% des ressources d'eau potable dans le monde. Plus encore, elle serais responsable d'environ 20% de la pollution de l'eau. Ce n'est pas étonnant lorsqu'on sait que l'entretien des vêtements synthétiques est extrêmement polluant à cause des micro plastiques. Ainsi, selon l'ADME, nos machines à laver rejettent 50 000 tonnes de micro plastique dans l'océan chaque année. Ce qui correspond à 50 milliards de bouteilles d'eau en plastique. 

Une rivière de la ville de Wangli, dans la province chinoise du Zhejiang (est), est connue sous le nom de "rivière rouge" en raison du niveau élevé de pollution par le colorant rouge, ce 31 octobre 2011. (Photo par CFP)

 

Un facteur aggravant pour le réchauffement climatique :

Au-delà de la pollution de l'eau, l'industrie textile produit de grande quantité de CO2. Ainsi, elle produirait 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. Ce triste chiffre la place alors à la seconde place des industrie les plus polluante pour l'air, la première place étant attribuée à l'industrie du pétrole. L'industrie du textile serait alors responsable de 10% des émissions de gaz. Cette pollution dépend non seulement de la production du polyester (cette matière issue du pétrole et non-recyclable est présente dans la constitution de 70% de nos habits), mais aussi du transport de vêtement. En effet, la chaîne de production s'étale sur toute la planète, et les transports utilisés produisent énormément de CO2. Ainsi, un jean peut parfois parcourir 65 000 km avant d'être vendu. 

 

Une exploitation animale au profit du luxe :

Enfin, l'industrie textile use parfois de matière animale comme le cuir ou la fourrure, ou encore les plumes. Or, ces matières de luxe sont le fruit d'une exploitation animale parfois terrifiante. Tout d'abord, pour produire autant de cuir et de fourrure l'industrie du textile œuvrent beaucoup avec des élevages intensifs d'animaux. Mais parfois, ces matières animales sont obtenues avec des maltraitances animales voir des pratiques illégales. Par exemple, au Canada et aux Etats-Unis, on pratique la chasse de coyote pour produire la fourrure de capuche pour les célèbres marques de doudoune de façon barbares. Il faut donc prendre en compte que ces matières très onéreuses et luxueuses sont parfois à l'encontre du bien-être des animaux et de notre éthique.

 

 

Un secteur qui exploite la main d'oeuvre humaine :

 

Des conditions de travail inadmissibles :

La chaîne de production du textile est dispatchée entre différents pôles dans le monde. Ce secteur englobe 75 millions de travailleur·euse·s. On sait parfaitement que la production se trouve souvent dans des pays avec de faibles coûts pour la main d'oeuvre comme la Turquie ou le Maroc, ou des pays spécialisés dans la production de masse comme la Chine, le Viêt Nam ou l'Inde. Cela s'explique par le fait que les consommateur·euse·s majoritairement occidentaux·ales souhaitent consommer plus, tout en dépensant moins.

 

Oxfam : L’impact de la mode : drame social, sanitaire et environnemental

 

 

De ce fait, les marques décident de délocaliser leur industrie pour profiter de main d'oeuvre peu chère, avec peu de droits syndicaux ou fiscaux. Ainsi, un tee-shirt produit uniquement en France sera bien plus cher que si l'on produit le même en Chine. Car, en France, les travailleur·euse·s ont un bien meilleur salaire, et beaucoup plus d'avantages et de droits. De ce fait, financer la fast-fashion, c'est encourager les industriels à exploiter des individus dans le besoin. Cela se traduit alors par des salaires misérables, des journées avoisinant parfois les 12 heures... De plus, les travailleur·euse·s sont parfois exposé·e·s à de nombreux produits chimiques et pesticides mais ne possèdent aucune aide médicale si cela atteint leur santé.

Selon Novethic, ces conditions inhumaines et cette précarité de l'emploi rapproche cette industrie des ”sweatshops”. C'est à dire de ces anciennes industries anglo-saxonnes du XIXème ou les ouvrier·ère·s avaient des conditions de travail déplorables. Cette comparaison permet alors de comprendre à quel point nos choix de consommation impactent notre société, mais également sur le bien-être des travailleur.euse.s de l'industrie.

Les femmes et les enfants, premières victimes de cette exploitation :

Les femmes sont alors en première ligne de cette exploitation car elles représentent 60 millions des ouvrier·ère·s du textile.  De nombreuses femmes se font alors exploitées à moindre coût. Beaucoup d'entre elles font des journées de 12 heures pour un gain de 1,5 centimes par pièce produite. Elles touchent alors 0,6% du prix du produit confectionné.

Les enfants aussi sont particulièrement exploité·e·s par l'industrie du textile. Selon l'Organisation Mondiale du Travail 79 millions d'enfants âgé·e·s de 5 à 17 ans travailleraient dans des conditions dangereuses et illégales. On constate alors que la fast-fashion a d'énormes conséquences négatives sur les enfants.

 

 

 

Les solutions pour lutter contre la surconsommation :

 

Identifier les problèmes de la fast-fashion, c'est bien, mais trouver des solutions, c'est mieux ! Alors découvrez maintenant comment lutter contre la surconsommation et comment recycler vos vieux vêtements.

1- Consommer moins pour consommer mieux :

Tout d'abord, il faut moins consommer. Réfléchissez avant d'acheter, et visualisez vous avec le vêtement. Pour cela essayez d'imaginer une tenue pour voir si vous allez réellement porter l'habit, ou s'il s'agit d'une pièce qui restera au fond de votre placard. Ensuite, vérifiez la composition des vêtements ainsi que leur lieu de production. Est-ce produit dans un pays lointain ? La matière utilisée est-elle recyclée ou biologique ? Le must étant d'acheter un produit local avec une matière recyclée. De ce fait, vous évitez la pollution due aux transports, et vous privilégiez les industries locales qui respectent les droits de leurs travailleur·euse·s.

 

 

2- Acheter de la seconde main :


La seconde main est de plus en plus en vogue.
Que ce soit en friperie, sur Internet ou sur les applications comme Vinted, vous y avez accès très facilement. Cela permet de faire revivre des vieux vêtements, de faire de grosses économies, et même de trouver des pièces uniques qui vous offriront un style de folie !

 

3- Revendre :

À l'inverse, quand des habits ne vous plaisent plus, mais qu'ils ont de la valeur, n'hésitez pas à les revendre. Ainsi, vous offrez à vos vêtements une seconde vie et pourriez réutiliser cet argent pour acheter un vêtement éthique qui vous correspond plus. Certaines plateformes ou vide-dressings proposent même d'échanger les vêtements. Ainsi, vous pouvez renouveler votre garde-robe tout en vous débarrassant des vêtements qui vous encombrent.

 

 

4- Faire don de vos vêtements :

Parfois, certains vêtements ne sont pas évidents à vendre, dans ce cas s'ils sont en bon état n'hésitez pas à les donner à des associations comme le Secours populaire ou Emmaüs. Vous ferez ainsi de nombreux·euses heureux·euses, de la place dans vos placards et un bon geste pour la planète ! La seule chose qu'il faut prendre en compte, c'est que donner n'est pas égal à jeter aux ordures. Lorsque vous donnez un vêtement assurez-vous que son état est correct, et qu'il est portable. C'est une marque de respect pour ceux et celles qui bénéficient de ces vêtements. 

Parfois, certains vêtements ne nous vont plus, ou ne nous correspondent plus, mais il y a une valeur sentimentale qui vous lie à eux. Il est alors difficile de les vendre ou de les donner à un·e inconnu·e. Dans ce cas, n'hésitez pas à les offrir à un membre de votre famille ou à un·e proche qui sera en faire un bon usage. Ainsi, vous serez heureux·euse de savoir que ce vêtement pourra continuer de servir un·e proche à vous. La petite astuce pour savoir si vous devez vous séparer d'un vêtement est de vous poser la question : est-ce que je l'ai porté depuis l'année passée ? Si la réponse est non, il y a de très grandes chances que vous ne le porterez plus. Vous pouvez alors vous en séparer sans regrets. 

 

5- Customiser les pièces qui vous tiennent à cœur :

Certaines pièces sont parfois dures à porter à cause de leur couleur qui ne vous correspond plus. Dans ce cas, vous pouvez teindre vos vêtements. Pour cela, il faut juste vérifier que la teinture est adaptée au tissu. Attention, cette technique est tout de même polluante lorsque vous utilisez des teintures artificielles. Mais celles-ci sont très efficaces et peuvent vous permettre de re-découvrir des vêtements qui vous sont chers.

Parfois, c'est la forme qui ne vous convient plus, mais vous adorez toujours le tissu. Alors n'hésitez pas à reprendre ces vêtements. Vous pouvez les raccourcir, les rallonger, les customiser avec un tie-and-dye, ou des broderies. Si vous n'êtes pas très à l'aise avec la couture, faites appel à un·e professionnel·lle, cela sera plus onéreux, mais vous serez satisfait·e du résultat !

 

6- Réutiliser pour faire de nouveaux objets :

Si vous avez des vêtements que vous ne pouvez plus reprendre, ou vendre ou donner, essayer de voir si vous ne pouvez pas les utiliser pour créer autre chose, comme un torchon, une éponge tawashi, un tapis de bain, ou encore des cotons réutilisables. On peut également faire de nombreux sous-vêtements avec peu de tissu.

 

7- Recycler :

Enfin, une fois que vous avez envisagé toutes les options précédentes, vous pouvez décider de recycler vos vêtements inutilisables. Veillez seulement à les trier correctement, certains tissus sont non-recyclables et de ce fait, il faut les jeter dans la poubelle des ordures. Certaines associations sont spécialisées dans le recyclage de textiles, vous pouvez vous rapprocher par exemple des Joyeux recycleurs, ou d'Ecotextile. Le tout est de trouver la solution la plus écologique et la plus adaptée qui produira le plus d'externalités positives. Alors à vous de jouer, vous avez désormais toutes les cartes en main pour vous habiller de la façon la plus éthique possible !

 

Lauriane Canard.

 

Sources :

 

 

 

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