Des tickets de caisse comestibles ?

En Allemagne, depuis le 1er janvier 2020, les commerçants et les restaurateurs se voient dans l’obligation d’imprimer les reçus de caisse pour chaque achat, et même si le client ne souhaite pas le recevoir. Une bien mauvaise nouvelle pour l’environnement.

Toutefois, un pâtissier français basé en Allemagne a eu une brillante idée : mettre au point des tickets de caisse comestibles.

Tout se mange dans le beignet, et même le ticket

Rendue obligatoire en Allemagne depuis le début de l’année afin de lutter contre la fraude fiscale estimée à 10 milliards d’euros, l’impression systématique des tickets de caisse exaspère plus d’un commerçant. Parmi eux, Ludovic Gerboin, un pâtissier originaire de Mayenne et installé en Allemagne qui a décidé d’exprimer son mécontentement à sa manière.

Pour ce faire, il a mis au point des tickets de caisse comestibles imprimés à l’aide d’une imprimante alimentaire qu’il intègre ensuite sur le dessus de ses beignets.

Une initiative pour la planète et pour notre santé

Franchement, soyons honnête, qui continue encore de demander son reçu de caisse ? Soit il finit sur la voie publique, dans la poubelle, ou dans notre porte-monnaie pour des siècles sans même que nous ayons pris le temps de le regarder. Alors Ludovic Gerboin a notamment décidé de confectionner des tickets de caisse comestibles pour lutter contre ce gaspillage de papier a priori inoffensif. "Respectueux de l'environnement, Développement durable, Délicieux !" sont autant de mots que l’on peut lire sur son ticket.

Selon la députée LREM de l’Hérault, Patricia Mirallès imprimer les tickets de caisse en France reviendrai à utiliser "6 km de papier par an pour une boulangerie, 29 km de papier pour un bureau de tabac et 849 km de papier pour un supermarché, soit la distance qui sépare Paris de Montpellier".

Aberrant (que ce soit au niveau des arbres coupés, de l’eau ou encore du pétrole utilisé pour les fabriquer) quand on connait la durée de vie de ces petits bouts de papier. Toutefois, à l’inverse de l’Allemagne, la France veut en finir avec ces tickets.

À partir du 1er septembre 2020, ces derniers ne seront plus obligatoires pour tout achat de moins de 10 euros, à partir du 1er janvier 2021, pour tout achat de moins de 20 euros, et cela passera à 30 euros le 1er janvier 2022. Une bonne chose donc pour la planète mais également pour notre santé.

Au-delà de l’impact environnemental que représente ces tickets, ils seraient en effet également néfastes pour notre santé. Bien que quelques-uns en sont désormais dépourvus, le bisphénol A (BPA) reste toujours présent dans la majorité des tickets selon une étude menée en 2019 par des chercheurs de l'Université de Grenade en Espagne. Un perturbateur endocrinien interférant avec le fonctionnement du système hormonal. C’est également le cas pour d’autres perturbateurs endocriniens qui migrent vers la peau.

Une belle réussite

Bien que Ludovic Gerboin soit tout de même obligé d’imprimer de véritables tickets constituant une preuve d’achat, il a en tout cas réussi à faire le bonheur de ses clients.

Ces derniers « préfèrent prendre un reçu à manger plutôt que le reçu officiel. [Ils] trouvent ça génial. La résonance est énorme et [il] pense que c’est une question qui préoccupe tout le monde » a-t-il expliqué à Ouest France.

Aujourd’hui, Ludovic Gerboin a multiplié ses commandes qui n’étaient que de quelques beignets auparavant et s’est vu dans l’obligation d’agrandir son équipe pour confectionner ses beignets. Il espère pouvoir faire changer les choses a-t-il également laissé entendre au média l’InfoDurable.

 

Sources Ouest France, L'InfoDurable

Images © Ludovic Gerboin

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