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Make Australia Great Again. Comment sauver la biodiversité endémique en danger ?

En mars dernier, le GIEC sortait la 3ème partie de son rapport annuel. Celui-ci était loin d’être favorable concernant notre futur environnemental. Hausse des températures, diminution de la biodiversité, montée des eaux, baisse du niveau de vie… Un scénario qui nous semblait jusqu’à peu irréaliste pourrait être notre futur d’ici quelques années. Ce constat mondial touche chaque partie du monde. Parmi les pays largement touchés par ce changement climatique, on retrouve l’Australie. Cette Île-continent, qui jusqu’à peu était reconnue pour sa riche biodiversité, risquerai bien de voir son capital naturel périr d’ici quelques années. 

La Grande BARRIÈRE DE CORAIL : la mort à petit feu !

Le plus grand récif corallien du monde se meurt.

Actuellement, le célèbre récif corallien australien de 2 300km est largement menacé depuis une vingtaine d’année. La cause est simple, c’est le réchauffement de l’eau dû à la combustion d’énergies fossiles. Lorsque la température de l’eau augmente, les coraux blanchissent et meurent. Ce blanchissement s’explique par la présence de l'algue Zooks qui produit une toxine lorsque l’eau est chaude. En temps normal, l’algues Zooks colore le corail, mais si celle-ci produit trop de toxines, les coraux les rejettent et se dégrade peu à peu. Seulement les coraux sont plus que des végétaux, ce sont des habitats pour une grande part de la biodiversité corallienne. Pas moins de 1 600 espèces de poissons et 3 000 de mollusques disparaîtront avec la mort du récif . 

Malheureusement, ce phénomène désastreux ne cesse de prendre de l’ampleur. Ces derniers mois, l’eau de la région a augmenté entre un demi-degré et trois selon les jours. C’est la 6e fois que ce phénomène se produit de façon massive en 25 ans. Cette hausse de température inquiète fortement les scientifiques. Car malgré le phénomène météorologique Nina qui apporte plus de pluie et de fraîcheur dans la région, cela n’a pas suffi à diminuer la température de l’eau. Il semblerait que si ce phénomène se produit une fois tous les 2 ans, la température de l'eau ne pourra plus jamais diminuer. On atteindrait alors la zone de non-retour et la destruction définitive du plus grand récif corallien de la planète et des espèces animales qui y vivent.

 

 

Des solutions gouvernementales insuffisantes :

Ce constat catastrophique est difficilement compris par le gouvernement australien. Celui-ci est ouvertement climatosceptique, mais refuse de voir périr ce patrimoine national, au risque de perdre des précieux touristes et une ressource économique majeure. L’an dernier, les autorités ont dédié des milliards de dollars à un projet censé sauver la Grande Barrière. Mais les mesures se focalisent uniquement sur les conséquences et non sur les causes.

Or sans traiter les causes, il semblerait que cela soit impossible de sauver les coraux australiens. Il faudrait donc que le gouvernement réduisent largement ces émissions de gaz. l’ONU a lancé une mission afin de savoir si ce patrimoine naturel doit être classé comme étant un « site en péril » ou non à la fin de l’été austral. Les résultats de cette mission détermineront la politique environnementale à suivre pour le gouvernement s'il ne veut pas perdre à tout jamais ce bijou de la Nature. 

 

LES KOALAS sont officiellement en voie de disparition.

Le symbole de la biodiversité australienne mis à mal :

Le fameux Koala, symbole de l’Australie et de la biodiversité des pays est largement menacé depuis quelques années. Et pour causes, les incendies de forêt et la déforestation. Cet animal endémique d’Australie vit dans les forêts et se nourrit essentiellement d’Eucalyptus. Le problème, c’est que l’augmentation massive de la chaleur à multiplier les feux de forêt en Australie, et depuis 2 ans la population des koalas ne cesse de diminuer.

Les koalas de la côte orientale ont été classés le 11 février 2022 comme espèce en « danger ». Depuis 10 ans, les koalas étaient classés comme « vulnérable ». Malheureusement, leur population serait passée de 185 000 en 2001 à 92 000 en 2021 selon le Comité scientifique pour les espèces menacées, une agence gouvernementale indépendante. 

Des mesures écologiques inefficaces :

Ce constat souligne l’échec du gouvernement pour protéger sa biodiversité. Car si cette espèce était déjà « vulnérable » il y a 10 ans, c'est que nous avions conscience du danger. Nous aurions pu appliquer des mesures adéquates pour protéger les koalas. La déforestation des forêts d'eucalyptus est l'une des principales causes de la disparition des koalas et nous savons depuis plus de 10 ans ses conséquences environnementales. Il ne faut pas oublier que la déforestation pour l’agriculture n’a cessé de s’étendre aux dépens des forêts naturelles. L’exploitation agricole des terres doit être remise en question si on veut rétablir la biodiversité d'autrefois.

Selon Human Society International, les koalas pourraient disparaître définitivement d’ici 2050. Le gouvernement s’engage alors à consacrer 50 millions de dollars australiens à la protection de leur habitat naturel des koalas. Une promesse qui pourrait permettre de sauver les koalas. Si rien n’évolue d’ici peu, il se pourrait bien que le célèbre marsupial ne symbolise plus la biodiversité australienne, mais bien l’extinction de celle-ci. 

 

COMMENT RESTAURER LA BIODIVERSITÉ DE L'AUSTRALIE ?

 

Les ONG, des acteurs majeurs dans la protection environnementale :

En effet, depuis la grosse crise des incendies de forêt en 2021, les associations pro-environnementales ont redoublé d'efforts afin de préserver le capital naturel australien. Aujourd'hui, leur présence et leur collecte de dons sont nécessaires pour reconstruire la biodiversité et limiter les dégâts du réchauffement climatique. 

 

 

Australian Marine Conservation est l'une des ONG australienne spécialisée dans la protection des océans et des récifs de l'Île. En effet, cette ONG crée en 1965 mène des projets environnementaux afin de protéger la biodiversité marine australienne et de garantir la propreté des littoraux. Permis ces projets les plus conséquents, on retrouve la protection de la Grande Barrière de corail, l'ONG tente d'établir le maximum de réserve et parc naturel. De plus, l'AMC lutte également contre la chasse à la baleine et aux cétacés, des espèces fortement menacées de nos jours. L'ONG se préoccupe également des mangroves. Cette espèce végétale est essentielle pour l'équilibre de l'écosystème et la protection des littoraux. De façon globale, l'AMC met tout en œuvre pour sauver les littoraux, les récifs coralliens et la biodiversité marine.  

 

Australian Koala Foundation est l'une des ONG australienne les plus engagées sur la préservation des koalas et des forêts d'eucalyptus, habitat naturel des koalas. L'AKF est d'ailleurs à l'origine du slogan « No trees No me », ce fameux slogan des années 90 qui mettait l'accent sur la préservation des forêts afin de sauver la faune endémique australienne. Actuellement, l'AFK met en place des projets de protection animale via la construction de lotissements pour koalas dans la Nouvelle-Galles du Sud. L'ONG se mobilise également pour bousculer l'Etat australien et l'encourager à mener plus de politique en faveur de l'environnement. Enfin, son travail est également de recenser les populations d'espèces animales et végétales afin d'établir une base de données de la biodiversité australienne actuelle.

 

LA PRÉSENCE INDISPENSABLE DES AUTOCHTONES :

Aujourd'hui, on sait que 80 % de la biodiversité mondiale est protégée par les autochtones. Chassés, discriminé voir éliminer, ces peuples à la tradition ancestrale ont longtemps était renié par l'occident et les dirigeants du monde. Mais désormais, leur présence et leurs connaissances sont enfin valorisées et respecter. En effet, leur tradition, leur compréhension de la nature et leur connaissance ancestrales font d'eux les gardiens de notre planète. 

 

[caption id="attachment_23081" align="aligncenter" width="729"] Violet Lawson utilise des feuilles de palmier sèches pour enflammer et dégager les broussailles qui pourraient alimenter un incendie incontrôlé et plus destructeur, près de Cooinda, dans le Territoire du Nord de l'Australie, le 15 janvier 2020. Les techniques indigènes de prévention des incendies qui ont permis de réduire considérablement les feux de brousse destructeurs en Australie font l'objet d'une nouvelle attention. (Matthew Abbott/The New York Times).[/caption]

En Australie, il y a encore beaucoup d'autochtones proches de la Nature et capables de la protéger du changement climatique. Les autochtones australiens pratiquent depuis des siècles les brûlis afin de limiter les incendies. En effet, à la sortie de l'hiver austral, il y a toujours eu des risques de forts incendies dans les forêts. La technique de brûlis permet de retirer les branches et feuilles mortes qui nourrissent ces fameux incendies. Seulement cette technique n'était pas toujours comprise par les autorités, mais aujourd'hui, on réalise son efficacité. Lors de la période de grand feux de 2021, les pompiers ont dû s'allier aux autochtones pour effectuer, c'est technique de brûlis et protéger les forêts.

Les autochtones parviennent peu à peu à regagner leur place dans la société australienne en tant qu'expert du climat. Leur savoir de la terre, du vent et de la nature leur donne un savoir qu'ils doivent enseigner désormais afin de perpétrer leur tradition en faveur de l'environnement. Ces derniers avaient d'ailleurs prévu cette période de grand incendie depuis une dizaine d'années. La disparition et la condamnation de leur tradition ont empêché ces derniers de protéger les forêts. Il est donc rassurant de savoir que les autorités australiennes reconnaissent peu à peu l'importance des autochtones pour la biodiversité. 

La seule limite est que ces derniers ne sont pas encore assez présents sur la scène internationale et dans le processus de décision politique. Leur rôle grandissant doit permettre à ces derniers d'accéder davantage aux politiques et aux décisions gouvernementales afin d'étendre leur savoir et de mener des mesures environnementales, réellement durables et efficaces. 

Lauriane Canard.

 

Sources :

  • Australian Marine Conservation Society
  • Comment sauver la biodiversité incendiée en Australie ? LaCroix

 

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