Val-d’Oise : un radar anti-collision pour éviter les animaux

« Attention, traversée d’animaux sauvages ». Un message de signalisation que bon nombre d’automobilistes doivent apercevoir sur les routes. Malgré ces messages de prévention, les accidents impliquant des collisions d’animaux sur les routes sont de plus en plus fréquents. Le déconfinement n’a pas beaucoup arrangé les choses.  Une étude publiée dans Frontiers in Ecology and Environnement et combinant pas moins de 90 enquêtes issues de 24 pays européens a montré que chaque année,  ce sont près de 194 millions d’oiseaux et 29 millions de mammifères qui sont tués après avoir été renversés ou écrasés. En France, on ne recense pas moins de 65 000 accidents par an, soit près de 180 par jour.  Mais alors, comment faire pour en éviter ?

Un radar de signalisation

À Seugy, une petite commune en région d’Ile-de-France, on a peut-être trouvé la solution. Afin d’éviter de tels accidents, le conseil départemental du Val-D’oise et la fédération interdépartementale des chasseurs d’Ile-de-France collabore. Ils ont décidé d’expérimenter un dispositif inédit. Les automobilistes peuvent désormais compter sur la présence d’un nouveau détecteur préventif. Des caméras thermiques et infrarouges ont été dressés sur le bord de la départementale D 922. Elles contrôlent une portion d’environ 500 mètres de routes.

Les radars détectent les animaux grâce à la chaleur qu’ils dégagent et préviennent les automobilistes via un panneau lumineux les invitant à lever le pied. Une route stratégique puisque la D 922 « […] est identifié comme l’un des quatre secteurs les plus accidentogènes à cause du passage des animaux », indique Jean-Luc Barailler, président de l’association pour la gestion du grand gibier dans le Val-D’oise (AGGGVO). De nombreux animaux peuvent ainsi être détectés grâce à de telles caméras : lièvres, chevreuils, blaireaux, sangliers, cerfs, etc. Derniers chiffres de la bande expérimentale : 91 animaux détectés en six mois dont 63 % de sangliers et marcassins, 14 % de renards et 2 % de chevreuils.

Une solution qui ne date pas d’hier

Ailleurs, le dispositif aurait déjà fait ses preuves. Depuis près de trois ans maintenant, des détecteurs de ce type ont été installés en Haute-Savoie, à Doussard. En 2018, 4 fois moins d’accidents auraient été répertoriés sur la départementale RD 1508. En Isère, près de Grenoble de tels radars se sont également montrés très utiles afin de prévenir les automobilistes d’éventuels risques de traversées.  Alors, pourrait-on en voir un peu partout sur les routes de France ? Pas si sûr pour le moment puisque le système a un coût estimé à près de 80 000 € pièce, une somme qui ne rapporte pas un seul centime aux collectivités locales.

Pourtant, si l’objectif premier de ce dispositif est de protéger la biodiversité, il a également un intérêt non négligeable quant à la réduction des sinistres avec les automobilistes et les deux roues. Il permettrait également via les caméras d’étudier le comportement et les habitudes des animaux. D’autres départements se sont toutefois d'ores et déjà montrés intéressés.

 

Source : Le Parisien

Image : CDVO

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